Nos hivers québécois étant parfois rudes avec les végétaux, l'installation de protections hivernales s'avère un choix judicieux. Pour obtenir l'effet escompté, il faut les faire de la bonne façon, au bon moment et avec les bons matériaux.
Il ne faut pas tout protéger, seulement les végétaux sensibles au froid ou zonés plus haut que le sol où ils sont plantés. Si leur emplacement est balayé par les vents froids de l'hiver, une protection peut éviter les mauvaises surprises au printemps suivant. Il faut aussi tenir compte du poids de la neige.
D'abord, quoi protéger? Aux alentours de Sherbrooke, notre zone est 4b. Tout ce qui est au-dessus de ce chiffre, c'est-à-dire 5 et plus, devrait être protégé. Les buis en général, les érables japonais, les magnolias, les hibiscus vivaces, les rosiers hybrides et l'épinette naine de l'Alberta sont à protéger, car ils sont particulièrement sensibles.
Les conifères quant à eux peuvent bénéficier d'un autre genre de protection. Souvent une ficelle enroulée autour pour maintenir les branches droites peut éviter que les branches se brisent à cause de la neige ou du verglas.
Ce qui m'amène à parler des différents matériaux à utiliser. La ficelle est très pratique pour maintenir les branches ensemble et éviter que le poids de la neige ne les abîment. La jute, quant à elle, permet aussi de maintenir les branches ensemble mais ne protège pas du vent et du froid.
Pour protéger du froid, l'utilisation de géotextiles blancs est idéale. Pour le vent, il existe les mêmes géotextiles bonifiée d'une membrane plastique sur un côté. On trouve aussi les cônes en styromousse, qui sont selon moi sont moins durables que le géotextile et prennent plus d'espace au moment de les ranger.
Il est important, pour les arbustes aux feuillages persistants ainsi que les conifères, que la protection ne touche pas aux feuillages. L'air entre la protection et le feuillage formera un isolant supplémentaire. Pour ce faire, vous pouvez monter une structure avec des morceaux de bois de 1x1 et simplement brocher la membrane dessus. Il faut aussi prévoir le poids que la neige exercera sur la membrane. Souvent, la forme de tipi est la plus résistante, car l'accumulation de la neige ne se fera pas sur le dessus de la structure.
Selon les saisons, les protections se font en général vers la fin novembre. Les journées ne doivent pas être trop chaudes pour éviter que la plante chauffe sous la protection. Pour réduire les difficultés lors de l'installation de la structure, si nécessaire, on peut piquer les poteaux plus tôt en prévision du gel du sol. Même si les températures descendent sous zéro, les végétaux n'en seront pas affectés puisque ce qui peut causer des dommages, ce sont les gros froids d'hiver.
Il faudra aussi prévoir de les retirer assez tôt pour éviter encore une fois que les végétaux ne chauffent. Pour les feuillages persistants, il faut le faire lors d'une journée nuageuse. On évite ainsi les coups de soleil, la plante n'ayant pas été exposée au soleil pendant plusieurs mois.
N'oubliez pas qu'une protection bien faite et installée au bon moment peut prolonger la durée de vie des végétaux les plus fragiles.