Je ne suis ni chef, ni sommelière et je rédigerai dans le cahier Gastronomie sur EstriePlus.com pour la prochaine année. En fait, je suis une consultante en communications et planificatrice événementielle spécialisée dans le gourmand.
Pourquoi écrire ici? Je suis née les pieds dans les plats et j'adore apprendre. Il y a plus de façons de cuisiner qu'il y a de cultures; l'apprentissage est infini. Le vin, pour sa part, est vivant. Il s'améliorera (ou pas!) avec l'âge. Avec le temps, les notes seront différentes, l'analyse de celui-ci aussi. Dans le gourmand, posséder la science infuse est simplement impossible. En fait, chers chefs et sommeliers, ajoutez vos commentaires; c'est recommandé!
Je possède malheureusement plusieurs intolérances alimentaires causées par une maladie intestinale. J'ai dû apprendre à jouer avec les épices et éviter les sauces en épicerie. En fait, je crée à partir des odeurs. Croyez-le ou non, j'ai concocté toutes les recettes offertes dans le casse-croûte de la Fête des vendanges. Je ne peux manger ni pain, ni fromage. Les odeurs m'ont guidée pour développer des recettes attrayantes pour les papilles gustatives.
J'écrirai dans le cahier Gastronomie bimensuellement sur les activités culinaires de la région, sur le vin, sur les épices ou sur les intolérances alimentaires. Nous voguerons ensemble sur les odeurs et sur le plaisir.
Produit vedette : la vanille
Durant un petit weekend en amoureux avec mon copain, je me suis arrêtée chez Épices de cru - l'entreprise appartenant à Philippe et Ethné de Vienne les « chasseurs d'épices ». Dans cette boutique du marché Jean Talon, la variété d'épices et de mélanges est exponentielle. Ce jour-là, j'étais attirée vers la vanille.
J'ai eu droit à une orgie d'odeurs! La vanille pousse dans différents pays du monde; elle sent donc différemment d'un endroit à l'autre. Les préposés nous laissent sentir toutes les variétés de gousses. Ils en vendent six ou sept. J'étais loin du petit pot d'extrait de vanille artificiel d'épicerie. Dans les recettes, la vraie vanille laisse un goût plus marqué et plus réel. C'est un petit pas très simple pour réussir des desserts dignes de grands pâtissiers. En fait, le choix des produits a un impact direct avec le goût d'un plat!
La vanille est utilisée différemment d'un pays à l'autre. Dans les Antilles, ils marient un mélange bien particulier et très savoureux avec la vanille composé de laurier, de cannelle, de romarin, de fenouil, de macis, de sapote et de muscade. Il rehausse merveilleusement bien les desserts voire les crêpes du dimanche matin. La vanille reste l'odeur la plus présente, mais une petite touche d'exotisme titille bien les papilles gustatives. Un coup de cœur assuré!
À Sherbrooke, arrêtez-vous à l'Épicerie Bio Vrac Le Silo. Ils vendent de la vanille entière en vrac de marque Prana. L'avantage comparativement aux épiceries de grandes surfaces? Vous achèterez la quantité exacte de gousses souhaitées et économiserez des sous. En plus, les conseillers de la boutique connaissent bien leurs produits; ils vous guideront à travers les odeurs! Au total, votre vanille (recette ci-dessous) coûtera environ 20 $ et durera trois fois plus longtemps que l'extrait de vanille d'épicerie. L'investissement sera donc plus grand au départ, mais, à long terme, vous serez gagnant financièrement et gourmandisement!
Recette : la vraie vanille
Ingrédients :
5 à 6 gousses de vanille
375 ml de rhum ambré ou de rhum blanc
Un beau pot avec un couvercle (le Dollorama est votre meilleur ami!)
Méthode :
Dans votre beau pot, intégrez vos gousses de vanille. Ajoutez-y le rhum et fermez le couvercle.
Laissez macérer trois mois dans un endroit sec et à l'abri de la lumière.