Sylvain Guertin, fils du regretté Rock Guertin à la tête de la fondation du même nom, a été invité ce matin au Collège du Mont Sainte-Anne pour offrir aux élèves ainsi qu'à leurs parents une conférence sur l'engagement communautaire. C'est que les besoins sont grandissants dans notre communauté.
Ancien élève du Collège du Mont Sainte-Anne, le président de l'organisme Fondation Rock-Guertin, Sylvain Guertin, a vécu toute sa vie dans un monde où donner de son temps à ceux qui en ont besoin est habituel. C'est son père, le regretté Rock Guertin, qui lui a inculqué ces belles valeurs.
«J'ai passé ma vie à regarder mon père aider les autres. Je pense que l'engagement communautaire dérive des valeurs familiales. Personnellement, j'ai été longtemps impliqué dans le tournoi de golf de la Fondation du CHUS et j'ai donné dans différentes causes. Puis, j'ai pris la relève de la Fondation au décès de mon père, il y a bientôt dix ans.»
Lorsque la direction du Collège du Mont Sainte-Anne l'a approché pour offrir à ses élèves une conférence dans le but de sensibiliser les jeunes à l'engagement communautaire, M. Guertin n'a pas hésité à accepter l'invitation. Mais est-ce qu'il considère que les jeunes sont nombreux à s'impliquer auprès des organismes ou autres activités bénévoles?
«En fait, si je prends l'exemple de la Fondation Rock-Guertin, nos bénévoles sont généralement assez âgés. L'endroit où l'on retrouve le plus de jeunes, c'est à la cueillette de Jean-Charles Doyon, qui se déroule toujours vers la fin du mois de novembre; près de la moitié sont des jeunes. La cueillette de denrées est une belle façon d'apprendre aux jeunes à aider les autres», répond le président de l'organisme à la tête des Paniers de l'espoir.
Pas moins de 265 élèves de secondaire 1 à 5, ainsi que le personnel de l'école et de nombreux parents, ont assisté à la conférence de M. Guertin, dans le gymnase du Mont Sainte-Anne. L'objectif? Motiver autant les jeunes que leurs parents.
«Généralement, l'implication communautaire n'est pas quelque chose qui vient naturellement. Je suis d'avis que ce sont de belles valeurs familiales. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai invité des parents aujourd'hui; pour qu'ils incitent leurs enfants à donner de leur temps. Certaines écoles vont forcer les jeunes par un programme dans lequel les élèves doivent faire un certain nombre d'heures de bénévolat. Mais il faut les amener à faire une action sans penser recevoir quelque chose en retour; pas d'argent et pas nécessairement de tape dans le dos. Faire quelque chose juste le plaisir d'aider quelqu'un.»
Les demandes à la hausse
La Fondation Rock-Guertin est bien connue pour ses Paniers de Noël, mais c'est aussi une banque alimentaire qui aide des gens dans le besoin à l'année longue (organismes et écoles) et qui réalise tout près de 200 dépannages alimentaires annuellement pour des familles ou personnes seules dans le besoin.
D'ailleurs, l'année 2017 a connu une hausse des demandes en Estrie. « La pauvreté, ce n'est pas un phénomène qui est en régression. Bien que le chômage soit très bas en Estrie, il n'en demeure pas moins que les besoins sont encore là. Il y a des gens qui ont besoin d'aide annuellement, d'autres de manière momentanée, en raison par exemple de la perte d'un emploi. On a donné encore plus de dépannage quotidien cette année, comparativement à l'année dernière. Les paniers de la rentrée ont aussi été supérieurs à l'année passée. Quant à notre souper d'itinérants, qui avait lieu récemment, on a fait manger pas moins de 300 personnes.»
L'organisme peut donc s'attendre aussi à une hausse des demandes pour des paniers de Noël, cette année.
Pour donner à l'organisme ou en savoir plus : rockguertin.com.