Mes parents sont pratiquants. Encore aujourd'hui, mon père va à la messe chaque dimanche. Quand je vis un moment difficile, il me rappelle de prier Dieu pour que de l'aide divine me soit apportée.
Un discours que l'on entend de moins en moins. Je l'ai moi-même modifié pour mieux transmettre certaines des valeurs familiales à ma fille. Je me suis tellement ennuyée chaque dimanche, je n'ai aucunement envie de lui faire vivre le même supplice. Ce n'est pas que je ne suis pas croyante, c'est que j'ai trouvé une façon plus actuelle, et surtout moins endormante de vivre ma spiritualité. Les rares fois que j'accepte de sacrifier une heure de mon dimanche, dans l'unique but de faire plaisir à notre père, j'insiste pour aller entendre l'abbé Robert Jolicoeur, la rock star du diocèse.
Il est un des rares curés à attirer les foules. Dans mon jeune temps, il fallait partir tôt pour espérer entrer dans l'église. Plus de 5 000 fidèles allaient chaque fin de semaine à la paroisse Saint-Charles-Garnier. Encore aujourd'hui, il attire près de 1000 personnes par semaine à la paroisse Saint-Roch.
Mais celui que j'ai si souvent vu avec une calotte des Expos sur la tête s'apprête à célébrer sa dernière messe, après 38 ans de loyaux services. Il prendra sa retraite cet été. Si certaines de ses années ont été difficiles, il se retire aujourd'hui avec le sentiment du devoir accompli. On aura beau lui avoir fait porter sa croix parfois durement, il quitte le cœur en paix et l'avenir pleins de projets.
En plus de se consacrera à son émission hebdomadaire, La victoire de l'amour présentée sur les ondes de TVA. M. Jolicoeur veut voyager pour visiter ses confrères d'un peu partout au Québec et ses amis du côté de la France.