Ce n'est
pas le titre que je voulais écrire. Honnêtement, je ne savais pas trop comment il
fallait l'écrire!
Certaines
expressions sont utilisées à l'oral et sont plus difficiles à mettre à l'écrit.
Pareil pour certains mots. Comme quand j'ai voulu écrire « en bonne et due
forme ». Allez savoir si c'est une distorsion orale, mais je croyais que
la partie « et due forme » était, en fait, un seul mot. Mais je ne
savais pas lequel!
Pour le
titre de cette chronique, je me suis enfargé en voulant prendre mon élan!
« Ben,
voyons, est-ce qu'on devrait dire « une aire d'aller » dans le sens
de l'espace que ça prend pour prendre un élan? Ou bien « air
d'aller » dans le sens de l'air qui nous propulse pour avancer?
Non, l'air
d'aller, ça a vraiment pas l'air d'aller...
Pas plus
qu'« ère d'aller ». On ne passe pas d'une époque à une autre
nécessairement quand on prend son élan.
La
langue est pleine de petits mystères de même. Ne trouvant pas, j'ai pris ma
langue et l'ai donnée au chat (autre drôle d'expression, quand même!)
Après
enquête, voici ce qu'aurait dû être le titre de la chronique : Prendre son
erre d'aller.
Voilà,
c'est dit.
La
Banque de dépannage linguistique de l'office de la langue français me dit ceci
au sujet du mot « erre » : sert à désigner une
vitesse acquise par un véhicule sans que son mode de propulsion soit en action.
Je tâcherai de m'en
souvenir. Mais ça ne règle pas le sujet en titre!
« Moi, je veux
juste que ça revienne comme avant »
Cette phrase est probablement
celle que j'entends le plus souvent dans les discussions qui ont rapport à la
pandémie et sa 4e vague.
Tout reprendre comme
avant. Ouin...
Je sais bien qu'au
fond, ça veut dire « qu'on n'en parle plus ». Je comprends ce
bout-là.
Mais quand je
constate l'évidence des changements climatiques, le manque de main d'œuvre qui
frappe fort, la plus-que-jamais difficile coexistence des humains sur terre, je
me dis qu'il faut faire tout, sauf faire tout comme avant. En plus, tous les
indicateurs pointent le fait que l'état mental des citoyens n'a jamais été
aussi fragile et affecté que maintenant.
Et je veux bien
croire que la Covid a le dos large, mais elle n'est pas responsable de tout ça.
Ou bien peu, agissant plutôt comme un déclencheur.
Dans les faits, rien
ne revient jamais comme avant. Hier est passé. Et demain est pas mal
conditionnel à ce qu'on fait aujourd'hui.
Alors.
Qu'est-ce que je
peux faire autour de moi, pour prendre mon erre d'aller? Pour commencer une
vague qui sera différente que celles dont on entend parler?
Je me dis qu'au-delà
de l'aspect de nos vies personnelles qu'il appartient à chac8un de questionner
(ou non!), il y a cette opportunité de nous prononcer sur le niveau de
gouvernance politique le plus proche des citoyens : le pallier municipal.
C'est le temps de s'intéresser pour vrai aux programmes et aux idées des
candidates et candidats.
S'informer
adéquatement et s'exprimer en grand nombre est une base valable.
Prendre son erre
d'aller.
Maintenant que je
sais l'écrire, reste à trouver comment je vais l'appliquer.
Clin d'œil de la
semaine
4e vague.
Pourtant, sur les médias sociaux, on en est à divague depuis un bout!