L'enfant vient au monde dans une seule dimension. Lui, sa mère, le monde sont un. La vie le veut ainsi, sinon il mourait. Alors tout ce qui lui arrive le touche et devient sien puisqu'il n'a ni expérience, donc aucune perspective.
C'est pourquoi les expériences vécues dans l'enfance sont intrinsèquement liées à cet espace de soi sans perspective.
En jouant, il mord son voisin et celui-ci le lui rend : Aie! Il vient d'arriver dans la deuxième dimension.
Progressivement, les adultes que nous sommes sont arrivés à force de perspectives, d'expériences, dans la troisième dimension. Ce que l'autre me dit parle de lui. Il a mal dormi, il a passé une mauvaise journée : je peux me dissocier de ce qu'il me transmet.
Plus je prends de la distance avec ce que je vis et que je m'élève, prenant de l'altitude, plus j'avance dans d'autres dimensions. C'est en voyant le grand jeu de la Vie de haut, avec un point de vue universel, voire cosmique, que je passe de la quatre à la cinquième et aux autres dimensions.
Je vois les interactions humaines avec ses games, ses mécanismes de défense, de survie je vois cette grande pièce de théâtre ou chacun joue son rôle me relançant pour ma réplique, je sors de moi!
Revivre ses scénarios d'enfant pour les sortir de leur unilatéralité, jouant s'il le faut le rôle d'un adulte (que nous sommes) qui se positionne comme « défenseur » de l'enfant que nous étions. Rejouer l'expérience, se donnant de la perspective de l'altitude... voilà une des clés les plus efficaces de guérison!