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Pour combattre l’épidémie de... l’obésité

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Daniel Rancourt Par Daniel Rancourt
drancourt@estrieplus.com
Jeudi 20 mars 2014

Selon des chiffres qui datent déjà de 2009, 61 % des Canadiens et 26 % des enfants canadiens souffrent d'excès de poids. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit que, d'ici 2015, quelque 2,3 milliards d'adultes auront un surpoids et plus de 700 millions seront obèses!

« Nous vivons une épidémie mondiale d'obésité. Cette épidémie est bien répandue dans les pays les plus développés, mais elle commence à toucher d'autres continents comme l'Afrique et l'Asie où les habitudes alimentaires traditionnelles commencent à être remplacées par des aliments préparés et la venue des chaînes de restauration rapide », déclare Alain D'Amboise, directeur du mandat de coordination nationale pour la formation sur les saines habitudes de vie, un projet supervisé par l'Université de Sherbrooke, à la demande de Québec en forme.

Nous sommes moins actifs, plus sédentaires, nous mangeons plus et nous mangeons mal. Nous mangeons plus souvent à l'extérieur de la maison et nous mangeons plus de mets préparés. S'ensuivent un surpoids, une « surcharge pondérale », et presque inévitablement des ennuis de santé, dont le développement de maladies chroniques comme les maladies cardio-vasculaires, le diabète, etc. Si cette épidémie mondiale était causée par un virus, un acte terroriste, on verrait les médias monter sur leurs grands chevaux pour interpeler les politiciens et demander des résultats.

«Auparavant, le problème de l'obésité ou du surpoids était un problème individuel : tu es gros, c'est ton problème, pour le dire bêtement. Aujourd'hui, on s'aperçoit que toute la collectivité a un rôle à jouer. Tout l'environnement d'un individu doit favoriser l'adoption de saines habitudes de vie », ajoute M. D'Amboise.

Par exemple, il cite la ville d'Amqui au Québec qui a banni de toutes les infrastructures municipales l'offre ou les machines distributrices de boissons énergétiques. Ou d'autres municipalités qui, au lieu de bannir les aliments de faible qualité, offrent parallèlement des produits santé moins chers.

Alain D'Amboise coordonne les actions d'un réseau de formateurs de toutes les régions du Québec qui visent à la création d'environnements favorables aux saines habitudes de vie :

« Les municipalités possèdent de nombreux leviers pour intervenir sur l'environnement de la population. Par exemple, l'aménagement des quartiers pour privilégier l'accès à des aliments frais, pour valoriser la marche, le vélo, les transports en commun. Aussi, nous avons entrepris un programme de formation et de sensibilisation des employés municipaux afin de faciliter leurs prises de décision pour modifier l'environnement de la population. En même temps, le réseau de la santé a admis un besoin de formation pour ses membres afin qu'ils soient plus efficaces dans leurs interventions en milieu municipal ».

Pour combattre l'épidémie de... l'obésité : un environnement favorable aux saines habitudes de vie.

Pour plus d'information sur les saines habitudes de vie :

http://veilleaction.org/

http://www.quebecenforme.org/


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