Daniel Harvey, chef de compétition, au Club plein air biathlon Estrie, situé à La Patrie, se réjouit des dernières bordées de neige. Pour les premières épreuves nord-américaines (NORAM) et les Coupe-Québec qui se dérouleront les 16 et 17 janvier prochains, il attend plus de 120 athlètes provenant du nord des États-Unis et du reste du Québec.
Le biathlon jumelle le tir à la carabine et le ski de fond sur des parcours de plusieurs kilomètres. Ce sport réunit aussi bien des enfants de 8 ans que des adultes de 88 ans. Les pistes sont en excellent état et bien balisées, juge M. Harvey. Déjà, plusieurs bénévoles œuvrent à tout préparer. Pour en assurer le succès, il compte sur les énergies de quelque quatre-vingts d'entre eux qui seront sur le terrain de 9 h à 14 h, comme par les années passées.
« Je serais déçu si je n'avais pas 120 compétiteurs », lance, optimiste, l'organisateur, qui au moment de mettre sous presse n'avait reçu toutes les inscriptions. Rappelons que les épreuves qui devaient se tenir à Valcartier avant la période des fêtes avaient été contremandées vu l'absence de neige. Celles de La Patrie prennent d'autant plus de valeur qu'au décompte des points, à la fin de la saison, le ratio s'en trouvera modifié, ce qui pourrait avoir un sérieux impact sur le classement des athlètes.
Cette année encore, le centre reçoit les grands noms du biathlon. En Estrie seulement, chez les femmes, Charlotte Hamel et Sarah Poisson Grégoire, de Lac-Mégantic, continuent leur ascension vers les premières marches du podium. Les organisateurs attendent la venue du Sherbrookois Léo Grandbois qui s'est qualifié pour les Jeux olympiques juniors de Lillehammer, en Norvège. Zachari Bolduc, de Québec, qui participera aux Jeux mondiaux de la Roumanie, prendra part aux épreuves.
Pour assurer, comme les années précédentes, le succès de ces compétitions, M. Harvey compte sur la présence de quatre-vingts bénévoles. Depuis les tous débuts, des gens de La Patrie, Chartierville et Scotstown, principalement, consacrent quelque cinq heures par jour, repas compris, pour assurer le succès de ces rencontres. Beaucoup de parents d'athlètes y participent aussi.
Accueillir pas loin de 500 personnes et leur offrir soupe, boissons chaudes et dessert demandent déjà un encadrement de première qualité. D'autres, installés à des endroits stratégiques, le long des pistes, assurent le contrôle des passages des coureurs. Au champ de tir, il en faut plusieurs pour vérifier les numéros de dossards, enregistrer les pointages et replacer les cibles. Bien d'autres tâches occupent ces gens de bon vouloir. Le travail de tout ce monde est reconnu partout au Canada. C'est le seul centre de biathlon qui fonctionne avec des bénévoles. Les juges s'en félicitent puisqu'il y a beaucoup moins de protêts vu le système de contrôle des athlètes et l'accueil des visiteurs. Il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste, indique M. Harvey. « Une tâche simple par personne évite les erreurs », donne-t-il en exemple. Il ajoute que les coaches des compétitions fournissent la formation requise et les encadrent. Déjà, les organisateurs estimaient que ces compétitions injectaient quelque 20 000 $ dans l'économie locale.
Impressionnantes, ces rencontres qui exigent des athlètes des efforts soutenus ! La vitesse à laquelle ils gravissent des pentes abruptes, les descendent sur leurs skis étroits, leur respiration qu'ils contrôlent en position debout ou couchée pour tirer sur leurs cibles font de ce sport un spectacle haut en couleur. La fraternité qui les unit réjouit tous ceux qui de près ou de loin participent à sa réussite.