Traduction mot à mot de « so, this is Christmas ». Remarquez que bien simplette un brin, la version proposée traduit l'esprit de la chanson culte de John Lennon.
« Ça fait que c'est Noël, pis qu'est-ce que t'as fait, une autre année passée, une nouvelle qui commence... ça fait que c'est Noël... ». Toujours en mode mot à mot. Toujours avec ce petit coup de fronde qui vient nous rappeler qu'on a beau se souhaiter le bonheur et la paix à Noël, il faut quand même se demander ce qu'on a fait, en cours d'année, pour que ce bonheur et cette paix arrivent.
Noël, la paix, pis toute, on dirait bien qu'on ne sait plus trop par où prendre ça.
Sur les médias sociaux, j'ai senti de l'agressivité dernièrement. Enfin, j'interprète cela comme étant de l'agressivité. Des gens qui insistent pour qu'on mette des crèches partout pour démontrer qu'on ne laissera pas une autre religion (lire musulmane) s'installer. Le message voulait qu'on fasse une chaîne d'envois pour cette cause.
La chaîne a cassé à mon clavier.
Il est ridicule de confronter des religions pour manifester sa crainte de voir une autre croyance s'installer. La confrontation est mauvaise conseillère. Elle nous fait dire et faire des choses regrettables. On dira ensuite qu'on avait raison de dire ou faire ceci ou cela parce qu'on est en mode défensif et que, finalement, c'est de bonne guerre. Bonne ou mauvaise, une guerre est une guerre et on ne sème pas la paix dans un terreau guerrier.
Ça fait que c'est Noël...
J'ai le goût de nous proposer un pacte de vie sociale. On sépare les choses. Toute invocation religieuse se fait à la maison ou en lieu de culte. La religion, c'est ce en quoi on croit. C'est personnel. Ce n'est pas un outil de développement social.
Pour la société, donc, on s'en remet aux valeurs sûres : on vise l'équité entre les citoyens, on priorise la solidarité. On applique la transparence (pas celle qu'on invoque en mettant plein de filtres devant, nenon, la transparence honnête). Pour la transparence, ce sera plus dur, parce qu'on ne l'applique pas en politique. Il faut évidemment se soucier de démocratie. Bref, on applique les grands principes de vie en société dont le but n'est pas que Monsieur ou Madame A domine Monsieur ou Madame B-C-D, etc.
Au Québec, Noël est synonyme d'arrêt, de gâteries, de rencontres (qu'on qualifie presque toujours de trop rares, d'ailleurs...). Il n'y a pas d'engouement religieux. Mais rien n'empêche quiconque de prier son Dieu comme il le sent bien.
« Ça fait que c'est Noël, pis qu'est-ce que t'as fait, une autre année passée, une nouvelle qui commence... ça fait que c'est Noël... ».
Qu'est-ce qu'on fait avec ça ? Comment fait-on pour que l'an prochain, on écoute la chanson en se disant, « ben, on s'est un peu mobilisé, quand même! » Bonne question. Question dont la réponse appartient à tout le monde un peu.
Me semble que de montrer une mobilisation pour la défense ou la promotion des valeurs sociales serait un beau cadeau à faire à ce tissu social qui est le nôtre.
Alors, voyez-y une référence bien plus culturelle que religieuse, mais je vous dis ceci : joyeux Noël. Joyeux temps des Fêtes.
Joyeux temps de paix.
À toutes et tous.
Vraiment toutes et tous...
Clin d'œil de la semaine
Un enfant est né.
Bravo.
Mais combien sont morts, victimes de combats qui ne les concernent pas ?