En ce début d'année, mon désir est d'offrir, avec mes vœux pour chacun, un chemin vers la joie. Nous la gouterons, si, prenant le temps de nous retrouver nous-mêmes, nous orientons notre focus sur « savourer les bons petits moments de bonheurs simples, ici et maintenant », faisant taire la tête, écoutant simplement son élan.
Puis, j'ai réalisé qu'aujourd'hui c'était la fête des mages, eux qui ont trouvé leur route en suivant leur bonne étoile.
Cette fête, provenant de rites païens préexistant au christianisme, avait pour objectif de célébrer la Lumière, l'allongement des jours depuis le solstice d'hiver. L'Épiphanie vient donc conclure un cycle d'une douzaine, débutée à Noël.
Si je m'intéresse à cette fête liturgique, ce n'est qu'en raison de sa symbolique. Des mages, guidés par un astre scintillant, finissent par atteindre leur objectif qui est d'offrir leur respect à l'enfant Dieu.
Le mot Épiphanie signifie dans ses racines « manifestation ». Dans la terminologie théologique, il serait ce que nous nommons vision,manifestation du sacré dans la réalité de notre existence humaine. Si nos rois-mages reçurent une apparition, il ne faut pas croire qu'elle leur fut donnée sans quête préalable sur le sens de leur existence. Ils durent certainement, comme chacun d'entre nous, chercher dans les mystères de la nature, du cosmos, le sens de leur vie. Ils ont évidemment exploré de nombreuses pistes, jusque dans l'astrologie, avant qu'une révélation ne surgisse. Suivant leur intuition, ils choisirent oui de se laisser guider par l'étoile lumineuse, mais aussi de se mettre en chemin. Leur regard portant vers le ciel, c'est dans le concret qu'ils firent la route à dos de chameaux traversant leur désert au sens propre comme au sens figuré. Et cet itinéraire, ne le traversons-nous pas, tous chacun à notre tour? Si la centration les mena à percevoir leur destination, ils durent marcher le temps nécessaire afin d'atteindre l'objectif fixé, et ce, dans la matière, avec tout ce qu'elle offre d'embuches.
Regarder le ciel ne signifie pas simplement d'aspirer à un autre monde. Il faut emboiter le pas concrètement afin de faire émerger notre"bonne étoile" qui n'est ni le fruit du hasard, ni même d'une intervention de l'au-delà, mais l'usufruit de l'intériorisation, d'un cheminement courageux dans notre incarnation et de maturation.
S'il est vrai que tout dans le monde actuel, nous ramène à soi, que le temps s'accélère, il faut provoquer ces moments de retrouvailles avec la partie lumineuse, la bonne étoile qui git au plus profond de soi ne dépendant que de nous pour briller. Cette bonne étoile qui existe pour tous se manifeste dans une vie de joie menant à la paix de l'âme, à la sérénité de l'esprit tout comme au bien-être physique.
Oui, nous avons tous une bonne étoile. Nous possédons cette capacité de développer l'enthousiasme, base de la réalisation du bonheur. Mais souvent, nous exerçons des métiers pour lesquels nous ne sommes pas faits, nous vivons des relations malsaines et drainantes que nous souhaiterions éviter, nous vivons à côté de nos aspirations, acceptant au quotidien un sentiment réducteur.
Si pour plusieurs la dernière année en fut une de crises profondes, de mort psychique, il faut d'ores et déjà regarder ce qui se trouve a posteriori de ces expériences. Quel est le positif à retirer de ce nouveau plan de conscience auquel toute cette complexification de notre être nous a permis d'accéder?
En demeurant en phase avec notre élan profond, part lumineuse que chacun de nous possède, elle émergera notre bonne étoile. S'ouvrir au monde astral pour trouver la lumière en soi-même, guidant nos pas à travers nos déserts, vers l'accomplissement de sa mission d'incarnation. Que chacun viviez un moment d'épiphanie au cours de l'année qui vous amènera à célébrer votre lumière qui ne demande qu'à briller.
Voilà ce que je vous souhaite en ce début d'année 2014.