Devant la problématique des moules zébrées dans le lac Memphrémagog, la Ville de Magog et la MRC de Memphrémagog ont décidé de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la propagation du phénomène et ainsi diminuer les risques de bris des infrastructures sous-marines.
Une première rencontre réunissant des responsables de l'environnement à la MRC de Memphrémagog, à la Ville de Magog, à la Ville de Sherbrooke et au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec a eu lieu mercredi suite au constat du Memphrémagog Conservation inc. concernant la présence de moules zébrées sur le territoire.
L'objectif était de faire un bilan préliminaire et d'entamer une réflexion sur les pistes de solution à court, moyen et long terme. Comme l'explique la coordonnatrice de la Division de l'environnement à la Ville de Magog, Josianne K. Pouliot, « il n'y a malheureusement pas de solution pour éradiquer la moule zébrée maintenant qu'elle occupe le lac. Par contre, nous pouvons prendre divers moyens pour l'empêcher de proliférer et surtout, de causer des dégâts aux conduites d'eau installées dans le lac, sources d'eau potable pour les villes de Sherbrooke et de Magog. »
« Une surveillance accrue permettra de prévenir les bris de ces infrastructures, poursuit-elle. Nous allons aussi redoubler d'efforts pour empêcher qu'elle se propage à d'autres lacs de la région. Comme il s'agit d'un important problème qui s'étend bien au-delà de la ville de Magog, nous devons travailler en collaboration et en concertation avec les autres municipalités et les experts régionaux et provinciaux en la matière. À court terme, il est prévu d'effectuer une série d'analyses afin d'évaluer si le milieu est propice à une propagation rapide ou si elle sera plus lente. Ce constat aidera à déterminer le type d'interventions que nous aurons à faire. »
Bien que les moules zébrées représentent une menace pour les infrastructures sous-marines, elle n'affecte pas la qualité de l'eau de baignade ni celle de l'eau potable.
Une collaboration nécessaire des plaisanciers
Afin de surmonter cette problématique et celle des plantes exotiques envahissantes, les intervenants du comité ad hoc s'entendent pour dire que la sensibilisation auprès des utilisateurs des plans d'eau est primordiale.
Le lavage des différentes embarcations doit donc être maintenu, mais aussi intensifié et mieux encadré puisqu'il est l'un des principaux moyens pour contrôler la propagation des espèces envahissantes.
Quelques conseils donnés par le Ministère :
- Inspectez votre bateau, votre remorque et tout le matériel utilisé avant et après la pêche ou la navigation de plaisance. Enlevez-y la boue, les plantes, les poissons et les autres résidus visibles. Jetez-les aux ordures. Portez attention à la cale, à la coque, au moteur et au vivier. Vidangez toute l'eau de votre bateau.
- Supprimez les organismes invisibles à l'œil nu en utilisant au moins l'une de ces méthodes : rincez le bateau, la remorque et le matériel à l'eau chaude (40oC et plus) et projetez des jets d'eau à haute pression.
- Nettoyez votre équipement avec de l'eau chaude et savonneuse. Faites tremper les semelles en feutre de vos bottes de pêche ou tout autre matériau absorbant pendant 35 minutes dans une eau à 45oC.
- Si vous le pouvez, faites sécher votre embarcation et votre matériel au moins cinq jours avant de vous rendre sur un autre cours d'eau.