La ville de Magog, et plus particulièrement le lac Memphrémagog, sera l'objet d'une recherche scientifique unique au Québec menée par l'Université Concordia.
Elle porte sur les effets des changements climatiques et les interactions entre les plans d'eau comme le lac Memphrémagog, le milieu humide qu'est le Marais de la Rivière aux Cerises, l'atmosphère et les territoires adjacents.
M. Ali Nazemi PhD, professeur adjoint à l'École de génie et d'informatique Gina Cody de l'Université Concordia est l'instigateur du projet. Son objectif est de mieux comprendre les répercussions des variations de ces éléments afin d'améliorer la gestion des ressources en eau, en terres et en énergie tout en développant des stratégies et des outils efficaces pour réduire les impacts des catastrophes naturelles liées au climat.
La mairesse de Magog Mme Vicky-May Hamm s'est montré très enthousiaste de voir sa ville choisie pour mener cette première expérience. « C'est une occasion incroyable pour Magog de développer des outils afin de nous prémunir contre les effets néfastes des changements climatiques. L'ampleur du lac Memphrémagog et ses eaux internationales, le réservoir adjacent régulé par un barrage et la présence d'un grand marais en interaction directe avec le lac sont des particularités uniques qui justifient que notre ville ait été choisie pour mener cette recherche majeure.
Pour les besoins de l'étude, deux stations météorologiques ultramodernes ont été récemment installées, dont l'une sur le quai MacPherson et l'autre dans le marais de la Rivière aux Cerises. On y enregistre, au moyen d'instruments de mesure sophistiqués, des données comme les variations du climat, des volumes d'eau, le niveau de précipitation, la fréquence, la durée et l'intensité des périodes de chaleur ou de froid extrême.
M. Ali Nazemi prévoit que « ce projet fournira des données cruciales pour développer des solutions locales pour gérer les eaux et les terres et se préparer à affronter des conditions météorologiques extrêmes qui deviennent de plus en plus fréquentes dans la région. De plus, les résultats obtenus serviront de base pour créer des modèles qui pourront être utilisés dans d'autres milieux. »
Il espère que ce projet saura inspirer « des initiatives similaires entre le milieu universitaire et la communauté pour mener une lutte collective contre les changements climatiques. »
crédit photo Linkdin: Ali Nazemi