Depuis la dernière décennie, le
rythme de vie des Occidentaux a considérablement augmenté. Des journées chargées, à se dépêcher et à
courir pour y arriver. Un quotidien où
on aurait besoin de 48h pour tout faire et pour finalement se coucher en pensant
à ce qui viendra demain. Vous est-il
déjà arriver d'être affamé de temps ? Le genre de faim qui nous pousse à
optimiser son temps à outrance. Ce faisant, c'est tout le concept de
l'alimentation saine qui prend le bord !
« Je suis pressé, je vais manger sur le pouce. », « J'ai trop de choses
à faire, je vais déjeuner en répondant à mes courriels. », « Vite! Fini ton
bagel, tu vas être en retard. ». Avec
l'arrivée du confinement, plusieurs se sont vu obligé de ralentir la
cadence. Nombreux sont ceux qui ont
profité de cette occasion pour renouer avec un loisir oublié, ou tout
simplement pour prendre le temps de souffler un peu. Et si on faisait la même chose avec nos
habitudes alimentaires.
Prendre le temps de manger,
c'est ce que le guide alimentaire canadien recommande. Effectivement, un mode
de vie rapide peut s'accompagner de ces comportements : manger vite, manger
devant la télévision ou ne pas prévoir le temps pour planifier les repas. Bien qu'elles puissent paraître anodines, ces
habitudes alimentaires peuvent avoir des conséquences sur votre santé. Ce n'est
pas aussi simple que dire ‘oui je mange devant l'écran, mais je mange bien'.
Selon une étude menée au Japon
(Nanri et al., 2020), il semblerait que les personnes qui consomment de la
nourriture de façon rapide ou sont associé à un risque plus élevé de développer
le syndrome métabolique. Ce trouble de
santé est souvent un précurseur des maladies chroniques plus graves comme
l'obésité et le diabète. D'ailleurs, les chercheurs de cette étude ont observé
que les mangeurs rapides ont tendance à avoir un apport alimentaire plus
élevé. Cette relation peut s'expliquer
par le fait qu'en mangeant vite, les signaux de satiété sont brouillés. C'est
que, vous voyez, l'organisme prend un certain moment avant d'envoyer le message
« je n'ai plus faim ». Alors si vous l'élan
d'un lanceur partant des ligues majeures de baseball au niveau de la
fourchette, vous risquez de manger plus que vos besoins parce que vous ne
laissez pas le temps à votre corps d'assimiler la nourriture. Ces apports
énergétiques excédentaires peuvent éventuellement mener à un surplus de poids
et au syndrome métabolique.
De plus, selon Katy Tapper,
chercheure à l'Université de Londres, les résultats de plusieurs études
suggèrent que le niveau d'attention influence l'apport de nourriture consommé.
Il semblerait que la distraction durant les périodes de repas mène, non
seulement, à une consommation de nourriture plus élevée de façon immédiate,
mais elle affecte aussi négativement vos prochain repas. Par exemple, en mangeant devant la télévision
ou devant l'ordinateur, vous êtes moins attentif aux aliments qui se trouvent
dans votre assiette et aux signaux que votre corps vous envoie. Étant une
ressource limitée, l'attention sera plutôt dirigée vers qui gagnera la prochain
partie d'échecs dans ‘The Queen's Gambit' ou sur pourquoi votre patron
vous a envoyé un courriel à 1h30am la nuit dernière. Donc, en augmentant votre
attention et en limitant les sources de distractions lorsque vous mangez, vous
avez une meilleure représentation de la quantité de nourriture qui a été
consommée. Par le fait même, il est plus
facile de faire des choix conséquents lors des prochains repas.
Manger sainement n'est pas
seulement une question d'aliments, les comportements alimentaires doivent aussi
être pris en considération. En effet, il
est important de manger lentement et avec attention. Plusieurs stratégies peuvent vous aider à le
faire. Faites honneur à vos repas en
prenant le temps de savourer les aliments.
Tentez de découvrir davantage les saveurs, les textures et les arômes
qui se cachent derrière chaque bouchée.
Déposez vos ustensiles et concentrez-vous à bien mastiquer les
aliments. Mettez de côté les sources de
distractions comme les appareils électroniques pendant les heures de repas.
Besoin de conseils sur
l'alimentation ? Nous sommes là pour vous-même en ce temps de confinement. Nous
pouvons vous recevoir en consultation sur place ou virtuellement.
Contactez-nous chez Kin Impact au info@kinimpact.com ou au
819.769.4111.
Sandrine Labrecque cand. B.Sc.
Kinésiologie
Révision : Pierre-Olivier
Pinard B.sc. CFMP cand. DESS
Nanri, A., Miyaji, N.,
Kochi, T., Eguchi, M., Kabe, I., Mizoue, T. (2020). Easting
speed and risk of metabolic syndrome among Japanese workers: The Furukawa
Nutrition and Health Study. Nutrition, volume (78). https://doi.org/10.1016/j.nut.2020.110962
Tapper, K. (2016). Can mindfulness influence
weight management related eating behaviors? If so, how? Clinical psychology
review, volume (53). http://dx.doi.org/10.1016/j.cpr.2017.03.003