Il est
de ces choses qui ne font pas de sens réel. Et qui trouvent le moyen de se
glisser dans nos vies sans qu'on s'en aperçoive trop.
Voici,
en rafale, certains éléments qui m'ont surpris par leur manque de cohérence.
Dans ma perception des choses, évidemment. C'est logique!
Notre
rapport à l'essence
« Le
gaz est bien rendu cher! Aucun bon sens! »
Vrai.
Il est pas mal cher le litre. Et il demeure très coûteux pour l'environnement.
Mais ça, ce n'est pas accepté de tous. Pourquoi? Le coût pour l'environnement
ne se compte pas en dollars dans mon portefeuille. Ça se conçoit moins bien.
Il faut
bien le dire, globalement, les constructeurs de voitures ont réduit de façon très
significative la consommation en carburant des véhicules depuis quelques
décennies.
En
Amérique du Nord, on applique une logique pour le moins contreproductive :
je faisais 8 litres aux 100 kilomètres avec ma petite voiture. Maintenant, je
peux faire 8 litres aux 100 avec un gros VUS! Faque, je prends le plus gros
char possible pour la même consommation! »
T'sais,
quand un message refuse de passer!
Vous
savez quoi? Malgré la baisse de consommation par véhicule, nous consommons,
collectivement, au Québec, plus d'essence qu'il y a 20 ans!
Et
j'ajoute cette couche de vernis sur une logique difficile à défendre : une
étude espagnole* précise que nous comprenons que notre comportement n'est pas
sain. Mais on se rassure en se disant que notre voisin fait pire, ce qui
amoindrit la gravité de mon propre comportement.
C'est le
principe de la logique du bulletin de vote avancé par une connaissance à
moi :
-
J'irai
pas voter. De toute manière, ma voisine, je le sais, va annuler mon vote! Ça ne
donne rien!
-
Ben,
là! Je veux bien, mais si elle marque un point alors que tu ne marques pas le
tien, ça se peut qu'elle gagne, non?
-
Bof,
de toute façon, c'est toute du pareil au même, la politique! »
Quand
la logique fraye trop avec la paresse physique et intellectuelle, ça peut
donner ça!
Logique
complotiste
Plusieurs
prétendent encore que tout ce qui en train de se passer est une machination
d'une sorte de supra-gouvernement mondial et que l'initiative vise à vacciner
tout le monde de la planète pour les rendre esclaves à quelque chose. Le
« quelque chose » varie selon les points de vue.
Je
regarde de mon œil citoyen non scientifique la situation mondiale. Les pays
riches arrivent à se payer des vaccins. 3 et 4 doses par habitant. Pendant ce
temps, 3 milliards de personnes n'ont pas accès au vaccin, par manque d'équité
dans la distribution.
Ça
veut dire que le supra-gouvernement est incompétent pas à peu près, il me semble,
mon cher complotiste...
La
logique, encore et toujours
La
palme revient à ce type que j'ai rencontré. On parlait de la dynamique des
vaccins. Je défendais le fait qu'il y a assez de preuves historiques à
l'utilisation des vaccins pour les considérer comme des armes efficaces.
Lui,
il s'arrête à deux axes majeurs. Le premier, le fait qu'il souhaite empêcher
les compagnies pharmaceutiques de faire du profit sur son dos. Le deuxième, le
fait qu'il ne souhaite pas souiller le corps de ses enfants de toute cette
« cochonnerie chimique maudite ». Fin de la citation. Et de son argumentation.
Il
ajoute quand même ceci : « de toute façon, tu le vois bien que les
vaccins qu'on donne aux enfants sont des prétextes à faire faire du profit à de
grosses compagnies! Ce sont tous vaccins censés protéger contre des maladies qui
n'existent même plus! Plus personne n'a ça! »
Il
m'est venu en tête cette réplique: « qu'est-ce que tu ne comprends pas
dans le rôle d'un vaccin? » Mais bon, le combat était perdu, me
semblait-il.
J'ai
donc changé de voie pour continuer la conversation.
« Parlant
de compagnies qui font des profits astronomiques, c'est quand même deux paquets
en provenance d'Amazon que tu as là? Ce n'est pas une compagnie qui fait de gigantesques
profits sans grande conscience sociale? »
Réponse :
« Ah! Ça, c'est ben nous autres, les Québécois! Dès qu'une compagnie réussit
et fait de l'argent, on est prêts à la planter! »
Dépit...
De
retour à ma solitude (bienveillante solitude, parfois!), je relance la musique
dans mes oreilles, sélectionnant le « Blues de la bêtise humaine » de
Plume. Vous savez, celle dans laquelle il glisse : « vaut mieux n'en
rire, de que pleurer... » !
Clin
d'œil de la semaine
Il
faut être patient pour espérer gagner le combat collectif contre un virus. Ça
se gagne à petites doses...
* https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2022-01-02/pollueur-moi.php