La pratique sportive semble être accessible à tous et ce, sans avoir à chercher bien loin. Chose qui n'est pas aussi simple pour une personne ayant perdu un bras, une jambe, ou la vue par exemple. Pour que cette réalité ne soit pas un obstacle à l'activité sportive, la Fondation des sports adaptés, a mis en place un réseau de bénévoles et d'équipements pour offrir à ces personnes, le bonheur de bouger autrement.
À chaque année, un tournoi de golf est organisé afin de lever des fonds pour assurer la pérennité de cet OSBL. La pandémie aura obligé la direction de l'organisme à user d'imagination pour pallier à l'absence de cette importante source de revenus. « On ne réinvente pas la roue en faisant un défi sportif comme levée de fonds, mais cette fois-ci c'est virtuel. Mais on s'est lancés et on est déjà à planifier un autre projet de levée qui n'est pas traditionnel non plus, qui est un livre de recettes réconfortantes », raconte Audrey Larroquette, coordonnatrice des événements et projets spéciaux à la fondation.
De là est né le Défi Inclusactif qui consiste pour le ou les participants.es à choisir une activité sportive qu'on pratique ou qu'on veut essayer. Puis, il faut créer sa page individuelle ou d'équipe de levée de fonds; elle pourra être personnalisée par la suite. Les inscrits peuvent ensuite inviter contacts et amis à se joindre au mouvement en partageant le lien par l'entremise des réseaux sociaux et par courriels. Un premier don de 25 $ des instigateurs permettra à la liste de donateurs d'apparaître sur la page. Le Défi Inclusactif se tiendra les 14-15 et 16 août prochain.
L'objectif fixé à 25 000$ a été dépassé en quatre semaines. Mais comme les sommes nécessaires à l'achat et l'entretien des équipements sont très onéreuses, les montants additionnels seront les bienvenus. « Les appareils ‘'Dynamique'' pour le ski adapté, sont fabriqués en France. Ce sont les appareils les plus sécuritaires, pas juste pour les participants, mais aussi pour les bénévoles. Ceux qu'on a à la fondation sont désuets, et comme ce ne sont pas des équipements qui sont en grosse demande sur le marché, le coût est très élevé. C'est une technologie qui doit être très précise pour être sécuritaire », explique Mme Larroquette. Elle ajoute qu'une fois les frais de transport et de douane ajoutés, chaque appareil revient à coûter environ 8000$. La pandémie pourrait aussi avoir une incidence sur les délais de livraison des trois appareils ‘'Dynamique'' attendus avant le début de la saison de ski.
L'organisation s'est donné pour mission d'encourager les personnes vivant avec un handicap à découvrir de nouvelles possibilités par la pratique de sports d'hiver et d'été. Depuis sa fondation en 1995, on y offre des cours de ski alpin adapté au Mont Owl's Head et plus récemment, à la station du Relais, située dans la région de Québec. Une unité mobile y a même été installée, ce qui permet à la fondation de se déplacer vers des montagnes à proximité des usagers. Le programme ‘'Ma première fois'' est une autre initiative qui permet à ceux et celles qui voudraient faire un essai en ski adapté, de s'initier à ce sport à moindre coût. La FSA propose également des sorties en ski nautique et des randonnées en Dahü, un fauteuil roulant adapté spécialement conçu pour circuler en terrain montagneux en été. Les moniteurs sont formés pour être en mesure d'offrir une expérience sécuritaire, positive, et mémorable aux participants.
La Fondation des sports adaptés offre depuis quelques années un camp spécialement créé pour les besoins de soldats blessés. Qu'ils présentent des blessures physiques, un état de stress post-traumatique ou qu'ils soient en deuil, la FSA met son expertise à leur disposition. L'objectif est de contribuer à leur réadaptation en offrant de nouvelles possibilités d'améliorer leur confiance et leur estime de soi. Forts de cette expérience, plusieurs d'entre eux choisissent de prêter main forte en tant que bénévoles après y avoir pris part.
« On a 200 bénévoles et c'est pour tout ça qu'on a besoin de faire des levées de fonds; pour avoir les bons équipements et en avoir plus. Cette année on va faire les activités le mieux possible, puisqu'il y a un peu moins de demande à cause de la Covid. On va réduire le nombre de participants pour être capable d'appliquer les mesures de la Santé publique. Mais on se dirige vers une belle saison; on est heureux de ça! », conclut Audrey Larroquette avec enthousiasme.
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