La saison 2013 s'est avérée faste en terme de visibilité pour la formation de football les Gaiters de l'Université Bishop's de Lennoxville et l'institution.
La deuxième position avec une fiche de six victoires et deux défaites en a surpris plusieurs. Les prestigieuses reconnaissances canadiennes décernées à Kevin Mackey, au titre d'entraîneur-chef de l'année au football universitaire canadien et celui de joueur de l'année au Canada remis au quart arrière de la formation, Jordan Header, ont certes contribué à donner un plus grand rayonnement à l'une des plus petites institutions universitaires au pays. Mais pour le coach, résidant d'Ascot Corner, tout ça, c'est du passé et préfère regarder vers l'avenir qui se traduit à gagner des matchs.
Kevin Mackey, détenteur du trophée Frank-Tildall, décerné à l'entraîneur-chef de l'année au football universitaire canadien pour la saison 2013, n'est pas du genre à vivre dans le passé. Pour lui, les reconnaissances « c'était l'année passée et c'est passé. Moi, j'essaie de penser à la saison qui arrive » et son objectif avec l'aide de son équipe d'entraîneurs est de remporter les matchs qui conduiront les Gaiters à la finale de la coupe Vanier et rapporter le précieux trophée dans les murs de l'enceinte universitaire.
« Pour moi, je suis super honoré d'avoir remporté le titre à ma deuxième saison. Je suis content pour notre quart arrière, Jordan Header, qui a gagné le titre de joueur de l'année au Canada et des retombées que ça a apportées sur l'Université. Les gars méritent la belle publicité, ils ont travaillé fort ». D'ailleurs, les succès de la dernière saison se sont avérés intéressants notamment au domaine du recrutement puisque 21 des 30 recrues proviennent du Québec, d'indiquer l'entraîneur-chef.
Le coach est bien conscient qu'il ne disposera pas de la même équipe que l'année dernière. Son as quart arrière a quitté et d'autres joueurs établis ne sont plus dans les rangs. « Trois partants, ce n'est pas facile à remplacer. On a des jeunes qui sont prêts. On essaie de construire une bonne fondation. J'ai une bonne équipe de coachs ». Malgré de jeunes joueurs, Kevin Mackey insiste « nos attentes, c'est gagner les matchs ». Pour l'entraîneur-chef, la vision est simple « on veut gagner. Ce n'est pas acceptable de perdre. Les gars, on les pousse à être des champions ». La jeunesse ou les recrues ne sont pas une excuse aux yeux du coach. Seule la victoire compte et pour y arriver, il importe de travailler fort. « Si tu travailles fort, les résultats vont venir. La clef du succès, c'est le développement et on a des bons coachs. C'est le fun de voir la progression d'un jeune. Pour un coach, on peut être fier », ajoute M. Mackey.
Pour le coach, ce qui est bien important avec son équipe d'entraîneurs « c'est d'être bien organisé, avoir une bonne structure, d'avoir une direction, une vision et s'assurer que tout le monde va dans la même direction, c'est ça qui est important ». Le coach mentionne que les relations avec les joueurs et entraîneurs se déroulent dans le respect mutuel. Envers les joueurs, l'entraîneur-chef mentionne « je leur donne mes attentes, être respectueux envers les autres et dans la communauté, travailler fort et aller à ses cours. S'ils ne vont pas à leurs cours ou autres, il y a des conséquences. Il n'y a pas de zone grise; c'est blanc et noir », d'exprimer avec conviction le coach.
Le travail est le mot d'ordre pour tous. Cette façon de faire, le coach et son équipe d'entraîneurs l'appliquent au quotidien et retransmettent les bonnes habitudes de travail aux joueurs. En saison, l'horaire de l'entraîneur et son équipe est de 7 jours par semaine. « Pour faire ce travail, il faut prendre soin de ton corps. Avec les entraîneurs, on commence le lundi matin à 5 h, 5 h 30. On fait du bicycle pendant 45 minutes. Si on a une bonne journée, du mardi au jeudi on va commencer à 6 h. Nos journées vont jusqu'à 9 h à 10 h le soir. Le vendredi, on se prépare pour le match, le samedi le match et le dimanche retour sur le match avec visionnement de vidéo et on recommence le lundi ». Cet horaire, le coach l'appliquera jusqu'à la fin novembre.
La saison terminée, le coach poursuit le travail. Il entreprendra jusqu'en décembre la tournée des championnats des écoles secondaires en Ontario et ajoute un petit voyage aux Maritimes. À la période des Fêtes, un petit congé et il reprendra le collier dès janvier avec la reprise des entraînements pour les joueurs qui mèneront jusqu'au camp de printemps après la semaine de relâche. En mai, c'est la tournée toutes les fins de semaine des camps d'entraînement des cégeps. À travers tout ça, le coach poursuivra son recrutement en se promenant un peu partout au Québec, les Maritimes et même au Canada.
Le fait que l'Université Bishop's soit la plus petite au Canada n'affecte pas le coach. « Je préfère miser sur les avantages que sur les faiblesses. On est la plus petite université au pays avec le plus petit budget, mais on s'en fout ce qu'on veut, c'est gagner des matchs ». L'Université Bishop's fait son nid avantageusement au football canadien en misant sur un bassin de 2 756 étudiants de premier cycle et deux entraîneurs à temps plein à l'année en comparaison avec l'Université Laval, qui compte 48 000 étudiants et huit entraîneurs à temps plein. Le camp d'entraînement des Gaiters s'ouvre le 15 août prochain. Le coach et son équipe de huit entraîneurs pour la saison sont prêts.