Dans la vie, il y a deux types de douleurs non-physiques. Il y a la douleur de la discipline, et celle du regret. La première est momentanée et s'estompe avec l'accomplissement, alors que la douleur du regret nous hante pour toute une vie.
Personnellement, je ne crois pas à la motivation. Bien sûr, il y a de ces jours où on est rempli d'énergie et de volonté. Peut-être qu'on a bien dormi, peut-être qu'on a eu une bonne nouvelle ou un bon résultat dans quelque chose. Dans tous les cas, ce sentiment n'a rien de magique et il ne vient pas de nulle part : tu as fait quelque chose pour le mériter.
Tu sais ce que les gens qui ont du succès (pas juste monétaire) ont en commun? Tous les jours, ils font ce qu'ils ont à faire, qu'ils en aient envie ou non.
Je n'appelle pas ça être motivé, mais être inspiré. Pense à toutes les fois dans ta vie où tu as réalisé quelque chose à grands coups d'efforts. Tous ces moments où rien ne semblait fonctionner, mais où tu as continué quand même. Ensuite, prend conscience de tes capacités : si tu veux, tu peux le faire. Sois assez inspiré pour avoir envie d'être discipliné.
Ce que je crois, c'est qu'on a tous envie d'accomplir de grandes choses, que ce soit pour nous-même ou pour contribuer à l'expérience humaine de façon significative. Ce qui nous en empêche, ou ce qui nous ralenti, ce n'est pas que c'est dur, que ça demande du temps ou encore de l'énergie. Ce qui freine nos avancées, c'est le doute. Avant l'Internet ou même le téléphone, si on voulait faire quelque chose, on n'allait pas consulter tout le voisinage, non, plutôt que de partir en pèlerinage d'affirmation, on sortait en quête d'action.
Ce qui fait de nous des créatures uniques, c'est notre capacité à conceptualiser des idées complexes et notre habileté physique à les réaliser.
Ce qui fait de nous des êtres parfois décevants, c'est qu'on est tellement éloigné de nos instincts qu'on en a développé une impressionnante capacité d'inaction.
Un oiseau n'attend pas d'avoir envie de faire son nid : il le fait, c'est tout.
Ce qui nous fait apprécier le confort, c'est l'inconfort. On a tous une énergie mentale qui nous incite à réfléchir à notre condition et une énergie physique qui nous donne les moyens d'agir. Avant de conquérir le monde, il faut se gérer soi-même. Chaque jour, je vois des gens arriver de reculons au gym. La nuit a été courte et la journée longue. Les enfants sont malades, pas eu le temps de manger avant de venir, toutes les raisons sont là pour justifier l'inaction.
Pourtant, en sept ans, je n'ai jamais vu une personne insatisfaite de s'être botté le cul quand même et d'être venu s'entrainer. Chaque séance d'entrainement ne sera pas une performance olympienne, mais tout ce qui compte, c'est de la faire quand même du mieux qu'on peut et de progresser à partir de là.
Quand je dis que c'est le doute qui nous freine, ce que je veux dire, c'est qu'on se complique trop la tâche. D'un côté on est tellement insécure qu'on cherche l'approbation de nos pairs pour faire quelque chose qui n'a absolument rien à voir avec eux, et d'un autre, on pense que tout doit être parfait.
Si tu ne vas t'entrainer que les jours où tu te sens VRAIMENT bien et où tu es super motivé, tu vas aller au gym quoi, deux fois par mois? Si tu cherches le programme d'entrainement parfait mais que tu changes de plan à toutes les semaines, tu ne feras rien assez longtemps pour en voir les résultats. Ce qui fait la force d'une personne, ce n'est pas les choses faciles qu'il ou elle a fait, mais les fois où il/elle a surmonté l'adversité. La discipline, c'est ta meilleure arme pour affronter la vie et faire taire tes frustrations.
Accepte que les conditions idéales n'existent pas et que les choses que tu fais ne seront pas toujours parfaites. Si tu veux avancer dans ta vie, arrête de conduire un pied enfoncé sur le frein et un sur l'accélérateur. Il y a un temps pour chaque chose, mais tu dois être décisif dans tes actions.
Chaque jour, fixes-toi de 1 à 3 objectifs et ne vas pas au lit tant qu'ils ne sont pas atteints. Au moins un de ces objectifs devrait être le même chaque jour : bouger au moins 5 minutes. Une marche, des intervalles d'exercice, de la mobilité, bref, si tu ne te prends pas en main, personne ne le fera.
La discipline crée le momentum là où la motivation manque à l'appel.