Dès le début de la transition des salles de cinéma conventionnelles, qui projetaient des films en pellicule, vers le mode numérique, un nouveau monde de possibilités s'est ouvert aux cinéastes à travers le monde.
Quelques années après le début de ce grand changement, plusieurs technologies ont émergé, telles que les sièges en mouvement de la compagnie québécoise D-BOX, alors que certaines autres n'ont pas été adoptées par le milieu.
La plus grande technologie à avoir vu le jour à la suite de la conversion du 35 mm vers le mode numérique est sans équivoque la projection de films en trois dimensions. Même s'il existe différentes méthodes pour que l'effet 3D soit perçu par le cinéphile, les différents systèmes 3D font maintenant partie intégrante d'un très grand nombre de salles de cinéma à travers le monde.
En décembre 2009, à lui seul, le film AVATAR de James Cameron a servi de catalyseur à la numérisation des salles de cinéma en réussissant à faire une très forte première impression au public, ce qui eut pour effet de les convaincre des atouts de la projection en 3D. Il demeure à ce jour l'un des films - pour ne pas dire « le » film - les plus réussis en 3D, en plus d'être, selon l'avis du public, un chef-d'œuvre artistique et technologique.
Dès lors, AVATAR avait placé la barre très haute en ce qui a trait à la création de films en 3D... peut-être même un peu trop. Au fil des années qui suivirent, sur 25 à 30 films offerts en trois dimensions, cinq tout au plus reçoivent l'appui du public par rapport à la décision d'utiliser cette technologie. Pour plusieurs, le 3D est devenu une façon de forcer une surcharge au client, sans que l'ajout n'en vaille vraiment la peine.
Tout récemment prenait l'affiche un autre de ces rares films auquel le 3D vient réellement ajouter une nouvelle dimension : GRAVITY (GRAVITÉ en français). Certains vont même jusqu'à dire qu'il manquerait quelque chose si le film n'était pas projeté en trois dimensions. Les critiques sont sans équivoque, mentionnant souvent l'usage parfait de cette technologie. Quant au public, il n'a jamais été aussi unanime que depuis AVATAR : GRAVITÉ vaut la peine d'être vu en 3D. En plus d'avoir réalisé un grand film en soi (on doit souligner la performance incroyablement crédible de Sandra Bullock), Alfonso Cuaron repousse les limites de la technologie comme l'avait fait James Cameron pour AVATAR, et accède à ce groupe sélect d'artisans utilisant cette technologie à bon escient, comme faisant partie intégrante de leur récit.
GRAVITÉ, un film de Alfonso Curaon mettant en vedette Sandra Bullock et George Clooney, en salles depuis le 4 octobre. Si vous ne devez voir qu'un film en 3D cette année, c'est celui-ci! Bon cinéma!