Juste avant la gigantesque méga surprenante côte à Sherbrooke (célèbre pour mettre K.O nos mollets en aussi peu de temps qu'il ne le faut pour crier ciseau) on tourne à droite sur Wellington. Bienvenue chez Auguste!
Dans l'entrée, je tiens la porte à des gens souriants. Il est tout juste 19 h. La session tôt du menu « Tôt ou Tard » vient juste de se terminer (un menu hyper abordable en fin et début de soirée). C'est le croisement des gens qui arrivent et des clients qui quittent l'établissement. Tous se font un signe de reconnaissance, comme quoi ici on y mange une fois, on y revient toujours.
À l'accueil, un pot de bonbons Rocket fait office du traditionnel bonbon à la menthe. On comprend rapidement qu'ici on conjugue nostalgie et simplicité dans nos plats.
Je débute mon aventure au restaurant avec la désormais célèbre poutine inversée du chef Danny St-Pierre. L'inventeur du bonheur circulaire et fondant. C'est une boulette de poutine servie dans un plat de service à escargots. Un fromage en grains et sa sauce, enrobée de pommes de terre et sa saucette dans la friture.
C'est si bon que le mot poutine vient de trouver une autre signification dans le dictionnaire culinaire.
Ici, le comptoir est très populaire. On choisit notre entrée en se laissant guider par les effluves et par les rangées de plats qui font une farandole devant nos yeux. Les chefs travaillent sous nos yeux et on peut leur poser des questions. Normalement, ici, je tombe dans les huîtres (parce que c'est trop bon, et parce que la mignonnette de pommes et vinaigre de vin rouge est tout à fait en harmonie avec le mollusque).
Depuis quelques mois, c'est le chef Olivier St-Arnaud (anciennement Estrimont Suites et Spa à Orford) qui veille au bon fonctionnement des fourneaux et à l'épanouissement des saveurs jusqu'à l'arrivée dans nos assiettes.
Pourquoi réinventer la cuisine? Les gens retrouvent souvenirs, réconfort et bonheur à regoûter à des plats qui ont construit leur curriculum de vie.
Pourquoi ne pas simplement jazzer nos classiques!? Le menu Tablée est une belle visite au pays des saveurs connues, mais abordée différemment! Mon gaspacho blanc aux raisins est délicieux. C'est le voyage Catalans cette semaine, on change régulièrement pour faire voyager le client à même son tabouret.
Ma découverte : cuisse de poulet et romaine grillée et assaisonnée. Je suis au paradis des mangeurs de salade César. Mais ici tout est construit à l'envers. C'est délicieux!!!!
Et le vin, le sommelier Benoit Duclos amène le plus débutant à comprendre ce qui se retrouve dans sa coupe. J'étais si contente. La découverte vin s'ajuste aux menus. Avec des importations privées, il n'y a que des découvertes à réaliser. Le dessert qui accompagne mon plat est succulent. Une crème catalane au safran. Déroutant, surprenant et très goûteux, même dans un dessert, ça pourrait devenir une habitude tellement j'ai aimé.
Abstraction faite du fait que je me délecte depuis bientôt 2 h 30, je décide quand même de commander un pouding chômeur pour emporter. Au pire mon diner de demain aura trouvé preneur côté dessert.
Je n'ai pas l'choix, c'est un incontournable. Pour Anik Beaudoin, propriétaire, Auguste c'est un joli clin d'œil à sa grand-maman Augustine. Pour Danny St-Pierre c'est une grande référence au très célèbre cuisinier Auguste Escoffier!!! Pour nous Auguste c'est notre nouveau favori.