Depuis qu'il a pris les rênes des Cantonniers de Magog en 2013-2014, Félix Potvin a tracé son chemin en suivant ses propres valeurs. Aujourd'hui, l'ancien gardien des Maple Leafs de Toronto voit son approche récompensée puisqu'il se situe parmi les bons entraîneurs-chefs actifs dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec (LHMAAAQ).
Lorsque Félix Potvin a décidé d'accrocher ses jambières et de les troquer éventuellement pour le veston d'entraîneur-chef des Cantonniers de Magog, l'adaptation n'a pas été difficile. Au contraire. Celui qui a commencé comme mentor des gardiens de but avec l'équipe sous l'ère de Stephan Lebeau a toujours voulu être davantage impliqué derrière le banc.
Son opportunité est venue quand Martin Bernard a fait le saut dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). C'est à ce moment qu'il est passé d'entraîneur adjoint à entraîneur-chef. « C'est certain que de travailler avec des jeunes de 15-16 ans, c'est quelque chose qui m'intéressait, confie le principal intéressé. Quand j'ai eu cette chance, je ne pouvais pas la refuser. »
Aujourd'hui, Félix Potvin figure au quatrième rang (125 victoires en 225 parties) des entraîneurs-chefs actifs dans la LHMAAAQ. Pour le pilote magogois, l'objectif est que ses joueurs aient du plaisir, qu'ils soient bien encadrés et qu'ils apprécient leur passage avec l'équipe.
« Au-delà des victoires et des défaites, ce qui me fait le plus plaisir, c'est que les jeunes aient du fun, qu'ils aiment venir s'entrainer et qu'ils apprécient leurs années à Magog, indique-t-il. En tant que joueur et entraîneur, c'est toujours plus plaisant de gagner que de perdre, mais mon but est que les jeunes soient contents de leur séjour ici. »
Patience et respect
L'entraîneur-chef des Cantonniers de Magog n'a pas eu de modèle précis pour diriger son équipe de hockey. Il a tout simplement accumulé le plus de bagages positifs que possible pour par la suite les transmettre à ses joueurs.
« J'ai eu la chance d'avoir un paquet d'entraîneurs dans ma carrière. Ils avaient de bons et mauvais côtés, se rappelle-t-il. J'ai essayé de prendre le plus de bons côtés possible. En même temps, en devenant entraîneur, j'avais ma propre idée de comment je voulais être et comment je voulais travailler avec les jeunes. Je suis resté moi-même et j'avais ma propre façon de faire. »
Félix Potvin, qui entame sa sixième année à la barre des Cantonniers de Magog, a toujours voulu enseigner les valeurs qui lui tiennent à cœur comme le respect. « Je pense que ce sont des jeunes de 15-16 ans qui explorent, qui veulent faire une carrière oui, mais en même temps, qui ne savent pas trop dans quoi ils veulent aller, remarque-t-il. C'est à moi d'être patient avec eux et de leur inculquer les valeurs qui, je pense, leur permettront d'aller plus haut dans le hockey. On dit toujours que les temps ont changé, que les jeunes ont changé, mais il reste que c'est quand même des individus, des personnes, donc c'est de ce côté-là en premier qu'il faut les approcher. »
Au fil des années, Félix Potvin n'a pas changé sa méthode de diriger. Ancien gardien de but, il affirme cependant qu'il voit le jeu d'une autre perspective. Depuis le début, il souhaite d'abord et avant tout que ses jeunes s'épanouissent.
« Les jeunes sont bien et l'organisation travaille très fort autour de moi, admet-il. On a un bel environnement. Mon devoir, c'est que les jeunes s'amusent. Oui ça devient du hockey structuré et organisé, mais en même, le point numéro est de s'amuser autant dans la Ligue nationale que dans le junior majeur. C'est important de garder ce côté-là tout en les encadrant. »