On m'a demandé si je ferais un papier sur les élections... ouf! Quand j'écoute ce qui se dit et la façon, je ne peux croire qu'on en est encore à cette façon de faire.
Des regards haineux, des paroles acerbes, du non verbal qui hurle aux mots dits (maudit!). Non... moi, je n'ai jamais été bien dans les climats hostiles et ce n'est pas demain la veille que ça changera. Quand mes enfants étaient jeunes et qu'ils s'engageaient dans des échauffourées, dès qu'ils me voyaient approcher, non seulement ils changeaient de ton, mais trouvaient une solution à leurs différends ipso facto. Vous voulez savoir pourquoi. Non, non, ils n'avaient pas peur de leur mère, ils connaissaient ma philosophie... Comme chacun voulait que je tranche en sa faveur ce qui aurait été une déconvenue pour l'autre, je me refusais catégoriquement à cette tâche. Je leur expliquais qu'effectivement, avoir des différends était sain, sauf qu'à partir de là, il fallait exprimer ses besoins, nommer ce qui nous habitait, apprendre à se taire, écouter l'autre et trouver une solution gagnante. Conséquemment, ma progéniture devait s'asseoir sur le divan, écouter à tour de rôle les récriminations de son alter ego, reformuler, saisir le besoin et ensemble ils devaient trouver une solution gagnante gagnante. Ils n'étaient autorisés à retourner à leurs occupations que lorsque chacun, non seulement, m'assurait que l'issue convenait, mais qu'il en assumait les conséquences.
Voilà ce que j'aurais à proposer aux chefs. Utopie? Bien entendu!... Mais s.v.p.! Du respect, du respect, du respect! Prendre le temps de regarder dans la lorgnette de l'autre sa perspective sans crier ou injurier qui que ce soit. Rationnellement, trancher parfois avec humilité quand l'autre a de meilleures idées que les siennes et savoir parfois convaincre avec aplomb.
Par ailleurs, mes enfants ne me mentaient jamais : ils savaient que je savais. Quand dans les yeux, la gestuelle, tout crie que c'est un mensonge... c'est que ce l'est! Et je ne suis pas plus dupe quand je regarde nos chefs d'État débattre. Savez-vous où se situe la vérité quand les mots et le non verbal sont en dissonance? Toujours dans le corps physique qui ne ment jamais. Ce que je trouve le plus préjudiciable, c'est que dans un parti comme dans l'autre, certains députés sont de véritables agents de changement; que c'est une décision déchirante que de choisir de voter pour certains d'entre eux sachant que la personne qui mène la barque est factice. Je sais... je suis une idéaliste et je suis de ceux qui croient dur comme fer que nous sommes à un carrefour marquant de notre ère et que de grands changements s'imposent. Je ne peux croire que haine, mépris et hostilité sont encore des leitmotive à notre époque où nous parlons de plus en plus de paix, de conscience et d'émergence. Rien, de ce que j'ai vu, ne me représente. Je sollicite les éveilleurs, ceux qui, branchés à une guidance pure et noble nous mènerons humblement vers un monde de paix et d'harmonie, de joie et de sérénité.