En décembre dernier tous ceux qui circulent
entre Compton et Coaticook ont remarqué que des centaines d'arbres ont été
coupés en bordure de la route, à la sortie sud de Compton. Le paysage a pour
ainsi dire été totalement défiguré laissant encore aujourd'hui, 4 mois plus
tard des centaines d'arbres abattus le long de la route donc un dommage au
paysage irréparable.
Les propriétaires de ce terrain sont Mesdames
Suzanne Tremblay et Marie-Claude Boucher, cependant la coupe des arbres à elle été effectué, par
le mari (et père )d'une des propriétaires M. Claude Boucher. Selon nos
informations, M. Boucher aurait demandé la permission au ministère des
Transports du Québec pour effectuer ces travaux avec l'intention d'aménager une
route (ou un passage) afin de pouvoir mieux y circuler et accéder à sa propriété.
Cependant il appert que la Municipalité
de Compton a observé que la coupe initialement prévue, a semble-t-il, débordé
de la dimension permise en s'étendant d'approximativement de quelques mètres de
trop sur la bande de servitude de terrain du MTQ, et que cette coupe d'arbres
était illégale. C'est pourquoi en mars dernier lors de sa séance du conseil,
les élus ont adopté à l'unanimité une résolution visant à entreprendre des
procédures pénales contre les propriétaires afin qu'ils procèdent au
remplacement de près de 400 arbres abattus illégalement ce qui contrevient à un
article du règlement de zonage, qui lui vise spécialement à assurer la
protection et la mise en valeur des boisés sur le territoire de la municipalité
de Compton.
Depuis que les végétaux et les arbres adultes
(des érables) ont été rasés, des centaines de cordes bois "pourrissent au
sol " et seront "selon des spécialistes forestiers" avant
longtemps irrécupérables. Selon nos sources, le principal intéressé aurait
cependant lors de discussion avec des membres du conseil déclaré qu'il était
pour "tout récupérer le bois et nettoyer la bande de terrain " que
l'on peut maintenant qualifier de défiguré par cette coupe. Ce à quoi répond M
Boucher par. "j'attends après des travailleurs forestiers qu'ils viennent
chercher le bois, ce qui sera fait aussitôt qu'ils seront disponibles . J'ai eu
jusqu'au 31 décembre, mais ils m'ont empêché de le ramasser avant, car il
voulait en faire l'inventaire, mais là c'est fait, aussitôt que les gars se
libèrent tout sera nettoyé."
Il semble aussi que la coupe d'arbres illégale
ne s'arrêterait pas là non plus, toujours selon nos sources et selon certains
membres du conseil de ville M. Boucher aurait aussi procédé à une autre coupe
d'arbres "douteuse" soit sur une bande terrain, le long de son champ,
afin de remettre en culture cet espace, et de pouvoir y accéder par la route
147 . À ce propos, celui-ci déclare à nouveau qu'il a le droit d'opérer sa
ferme (20 acres en culture dans cette partie de sa terre) et qu'il doit aussi
et encore une fois avoir accès à sa prairie. De plus il affirme que cette bande de terrain est
également en zone d'expansion urbaine: "Il y a personne qui en parle, mais
si il dézone ça, ils devront dézoner chez moi et je devrai encore avoir accès à
ma prairie, je veux repartir ma ferme le plus tôt possible à la ville, ils
m'interdisent de couper des arbres comment voulez-vous que je me fasse un
chemin !" Selon M. Boucher, la ville l'empêche donc d'opérer sa ferme et
il plaidera sa cause devant les tribunaux.
Mais auparavant
il reste à valider plusieurs détails comme entre autres, si un geste comme
celui-ci contrevient à un règlement du MAPAQ (Ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation) qui avant longtemps de son côté devrait d'ici
peu rendre visite au propriétaire afin d'examiner les dommages, si dommages il
y a vraiment.
L'avis d'infraction émis par la MRC de
Coaticook demande maintenant aux propriétaires actuels de remplacer tous les
arbres abattus illégalement ce que Monsieur Alain Beaulieu, inspecteur
municipal, a été autorisé à signer, pour et au nom de la Municipalité. Cette
histoire qui n'est pas sans rappeler les
arbres abattus illégalement en septembre 2020 près de Compton à l'ancienne
école des Arbrisseaux où le propriétaire a dû débourser 500$ par arbre abattu
illégalement, en plus d'être forcé de remplacer chacun d'entre eux.
De plus à ce sujet l'un des articles du ‘'
Règlement de contrôle intérimaire, relevant du ministère des Affaires
municipales et de l'Habitation est très clair et stipule que : l'abattage
d'arbres de plus de 30 % des tiges commerciales d'une aire de coupe et
totalisant plus de 10 % de la superficie boisée est proscrit, le tout, sans
certificat d'autorisation. Pour cette infraction, l'amende prévue est de 5 500
$, soit le maximum établi pour une coupe de moins d'un hectare. Reste à voir si
cet article du ‘' "Règlement de contrôle intérimaire s'applique dans la
situation actuelle, ce qui pourrait coûter très cher au responsable de la coupe
s'il y a lieu.
Par contre M. Claude Boucher aujourd'hui, a
accepté de donner sa version des faits à Estrieplus.com en débutant par: "J'ai plaidé non coupable je n'ai rien à
me reprocher, je n'avais pas d'entrée sur ma ferme et comme le MTQ veut
agrandir la route j'ai été exproprié, mais à la cour, j'ai eu l'autorisation
d'entrée sur ma ferme par la route 147 au lieu de la route 208 chemin Hatley ou
j'ai 75 pieds de façade alors que sur la 147 j'ai 1000 pieds de façade de où
l'importance d'y posséder une entrée. Le MTQ m'a donné la permission de me
faire deux entrées et de couper le bois (en décembre), mais j'ai suivi les
règles et j'avais l'autorisation du MTQ pour procéder». Et depuis le 21
décembre l'inspecteur de la municipalité a défini que ma façade est sur la route
147,donc si ma façade est sur la 147 je dois avoir le droit d'opérer ma ferme
de la façade de mon terrain tel qu'il a été déterminé et garantie par l'évaluateur de la ville. Par contre la
ville ne voulait pas que mon entrée soit sur la 147, mais ce n'est pas eux qui
décident, ce sont les évaluateurs agrées de la MRC et j'ai le document qui le
prouve .
Reste à voir comment la municipalité, la MRC
et le MAPAQ gèreront cette situation avec le responsable qui en débattra en
cour. "Ce sont mes avocats qui s'occupent de cela maintenant ".En
attendant, des centaines d'arbres pourrissent au sol et les travaux défigurent
vraiment le paysage.