Chiropratique, ostéopathie ou physiothérapie se recroisent parfois, mais concernent des domaines bien précis. Il existe plusieurs différences entre ces professions médicales qui ne sont pas pratiquées de la même manière et qui ne demandent pas les mêmes types d'études.
La chiropratique
Profession de santé de premier contact, elle se pratique notamment avec les mains, en s'attaquant aux troubles de l’appareil locomoteur, aussi appelés subluxations, aux troubles de la colonne vertébrale, ainsi que des membres inférieurs et supérieurs. De plus en plus répandue, elle ne date que de la fin du XIXe siècle. La chiropratique, aussi appelée chiropraxie, serait la troisième pratique médicale en Amérique du Nord après la médecine générale et la chirurgie dentaire.
Le chiropraticien peut faire intervenir certains instruments, comme les ultrasons, la cryothérapie, ou encore l'électrothérapie. De plus, il doit nécessairement posséder un diplôme de radiologie.
Un diplôme de docteur en chiropratique autorise à diagnostiquer et à traiter les affections décelées. Au Québec, un programme universitaire de doctorat de premier cycle en chiropratique délivré par l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) permet aux étudiants de suivre une formation fondamentale en sciences biologiques et de la santé, une formation spécialisée et une formation clinique en internat.
L'ostéopathie
Elle se pratique exclusivement avec les mains, par palpations. Tensions ou déséquilibres susceptibles de causer des malaises ou des maladies sont détectés puis traités en rétablissant une harmonie dans l'équilibre naturel entre les muscles et le squelette.
L’ostéopathe suit quatre principes fondamentaux :
- la structure gouverne la fonction
- unité fonctionnelle : rien ne se passe dans une partie du corps sans influencer les autres parties
- irrigation : un corps bien irrigué ne devrait connaître ni congestion ni dégénérescence cellulaire anormale
- autorégulation : le corps est capable de générer ce dont il a besoin pour se soigner
Contrairement au chiropraticien et au physiothérapeute, l'ostéopathe n'utilise que se mains. Cette approche thérapeutique non conventionnelle est historiquement antérieure à ses deux concurrentes, l'ostéopathie et la physiothérapie, qui ont trouvé grâce auprès de la communauté scientifique.
Au Québec, le règlement du Collège des médecins du Québec (CMQ) reconnaît le diplôme de DO (« Doctor of Osteopathic Medecine ») décerné dans une université américaine.
La physiothérapie
Discipline de santé de première ligne et aussi la plus récente des trois, la physiothérapie (appelée kinésithérapie dans d'autres pays) intervient après des blessures ou maladies touchant les muscles, les articulations et les os, ainsi que les systèmes neurologique, respiratoire ou circulatoire (cœur et vaisseaux sanguins).
Il existe deux types de praticiens au Québec : le physiothérapeute et le thérapeute en réadaptation physique (TRP). La prescription d'un médecin n'est pas obligatoire pour accéder à un traitement de physiothérapie, mais peut en revanche être exigée par les assurances.
Si vous êtes assuré d'obtenir des traitements de physiothérapie par un personnel compétent et communicatif par le fait du haut niveau de professionnalisation de cette pratique, elle se distingue toutefois de l'ostéopathie et de la chiropratique par son rôle important dans la rééducation.
La physiothérapie peut en outre s'envisager chez les sportifs en prévention. Les massages physiothérapiques et kinésithérapiques sont régulièrement employés au sein d'équipes sportives pour aider à prévenir les accidents liés aux articulations, aux tendons, aux ligaments ou au système musculaire.
Enfin, la physiothérapie est indiquée dans le traitement aux personnes aux prises avec des vertiges ou étourdissements d’origine vestibulaire, des vertiges de position ou des séquelles de labyrinthite.
On peut donc constater que ces trois disciplines n'interviennent pas tout à fait pour les mêmes raisons. Plus concrètement, vous irez consulter un chiropraticien en cas par exemple de douleurs inhabituelles dans le dos ou dans les jambes. Les personnes souffrant d'un blocage dorsal ou de douleurs aiguës à un endroit précis du dos se tourneront plus volontiers vers un ostéopathe. Enfin, la physiothérapie ne sera plus généralement envisagée qu'après une intervention chirurgicale ou un traitement médical et en action préventive dans la pratique intensive d'un sport par exemple.