Les promoteurs du Beer Garden à ciel ouvert à Magog sont prêts, mais ils doivent tout de même patienter puisque des citoyens de la zone de la rue Principale ont demandé la tenue d'un registre dans ce projet. La décision sera prise par les élus dans deux semaines.
Le dossier du Beer Garden à ciel ouvert devait être à l'ordre du jour lundi soir au conseil municipal, mais il a été retiré puisqu'il manquait deux élus, ce qui aurait pu changer l'issu de la décision de tenir un registre ou non. La décision sera donc prise par les élus dans deux semaines. Si la demande du registre est refusée, les promoteurs pourront aller de l'avant avec la construction de leur projet unique en Estrie.
Le sondage fait par la Ville de Magog, il y a quelques semaines, démontrait que la population était en faveur du projet qui serait construit au coin des rues Principale et Merry. D'ailleurs, une seule zone de la ville a demandé la tenue d'un registre, soit celle de la rue Principale.
« Je suis peut-être dans le champ, mais j'ai l'impression que les citoyens en veulent et les commerçants n'en veulent pas, indique la mairesse Vicki-May Hamm. Mais je n'ai aucune façon d'aller valider mon impression pour l'instant. Une seule zone a demandé à tenir un registre et cette zone comprend une majorité de commerçants avec un intérêt pécuniaire.Personnellement, dans ce dossier, j'aimerais mieux consulter l'ensemble de la population, ou du moins toutes les zones, car il ne faudrait pas que le projet soit bloqué par une minorité de personnes. En tant qu'élu, je n'ai toujours pas de réponse à ma question; est-ce que la majorité des gens veulent un Beer Garden ou pas? J'ai l'impression que les élus auront à prendre une décision sans avoir toute l'information; on aura à décider selon nos interprétations personnelles. »
Parmi les commentaires des commerçants qui déplorent la venue de ce projet, notons l'augmentation de la compétition qu'ils trouvent déjà importante en période estivale. « Je suis sensible à ça, mais je ne peux pas tenir compte de cet argument dans ma prise de décision, car demain matin il peut arriver bien pire pour les commerçants, par exemple, un grand restaurant avec une grande terrasse, qui pourrait faire bien plus mal! », commente la mairesse.
La circulation, qui pourrait devenir trop intense à cette intersection, fait aussi réagir certains commerçants. D'autres croient que les conteneurs qui remplaceraient les bars ne cadreraient pas avec l'architecture. « C'est un critère d'intégration architecturale qui est très subtil et discutable », indique Mme Hamm.
Changements à venir
Vicki-May Hamm compte trouver une meilleure façon de prendre le pouls de la population dans ce genre de dossier. Le projet de loi 122, qui vise à augmenter l'autonomie des villes, permettra ces changements.
« La loi nous permettra une nouvelle façon de consulter. On doit réfléchir à ça et trouver une meilleure façon de consulter la majorité des gens et non une catégorie de gens, lorsqu'il s'agit de gros projets comme celui-ci. Une consultation en amont sera beaucoup plus démocratique pour prendre le pouls de la population. Mais avant de mettre la nouvelle loi en application, la Ville doit adopter une politique de consultation publique. »