Nous arrivons à une période où la luminosité diminue de plus en plus et où il n'y a pas encore de neige qui réfléchit la lumière du soleil. Ceci a pour effet d'occasionner des maux saisonniers (rhume, grippe, etc.) ou des symptômes de dépression saisonnière chez plusieurs personnes. Est-ce possible d'atténuer ces maux ou encore mieux de prévenir le tout?
La réponse est oui et je dois ajouter qu'il n'y a rien de miraculeux ou de parfait. Voici quelques trucs qui aideront le tout :
-Faire de l'activité physique : l'activité physique aura pour effet de faire sécréter des neurotransmetteurs tels que la dopamine et la sérotonine. De plus, la circulation sanguine et la circulation lymphatique aideront beaucoup à prévenir plusieurs de ces maux.
-Être bien hydraté;
-Avoir un sommeil réparateur;
-Se nourrir d'aliments provenant de la nature et étant transformés au minimum. Ainsi, vous aurez une glycémie stable (taux de sucre sanguin) et vos processus inflammatoires seront réduits!;
-Les probiotiques aident à renforcer le système immunitaire (Yan, 2011);
-Consommer des omégas 3 pour diminuer les processus inflammatoires et pour avoir des niveaux sains de dopamine et de sérotonine (Grosso, 2014);
-Se supplémenter en vitamine D3. En Amérique du Nord, nous sommes carencés en vitamine D, qui est la vitamine soleil (Hanley, 2005). Ce manque de vitamine D peut causer de nombreux problèmes dont : l'obésité, le diabète, l'hypertension, la dépression, la fibromyalgie, la fatigue chronique, l'ostéoporose, les maladies neurodégénératives comme l'Alzheimer et le développement de certains cancers (Naeem, 2010);
-Faire de la luminothérapie peut aussi aider aux symptômes de dépression saisonnière (Privitera, 2010);
-Sortir à l'extérieur pour prendre l'air et s'exposer à la lumière, même si elle est plus rare.
Personne n'est à l'abri
Ceci étant dit, même s'il y a une panoplie d'habitudes de vie et de trucs qui permettent de prévenir ou d'atténuer ces maux, personne n'est complètement à l'abri d'un solide virus.
Dernièrement, j'ai fait une compétition sportive où j'ai très bien performé et où j'ai poussé mon corps à sa limite. J'ai remporté cette compétition et par la suite, je suis tombée malade à un point tel que quelques jours plus tard, j'ai dû être hospitalisée car mon système immunitaire était incapable de prendre le dessus.
Une bonne dose d'humilité
Inutile de dire qu'en tant que naturopathe qui devrait prêcher par l'exemple, cette situation en a été une qui m'a donné une bonne dose d'humilité. Dans mon cas, l'entraînement combiné à la compétition et à mes tâches quotidiennes a fait en sorte que ce qui aurait pu être un simple rhume s'est transformé en beaucoup plus, parce que la charge allostatique (somme du stress physique et psychologique) de mon quotidien a beaucoup affaiblit mon système immunitaire.
Le corps suivra
La société nous apprend souvent que la tête doit être forte et le corps suivra. Dans mon cas, je suis capable de me pousser au niveau psychologique et cette fois-ci, le corps n'a pas suivi. Tout est une question d'équilibre et cette expérience m'a amené à faire une bonne introspection.
Marie-Soleil Samson, naturopathe
Références:
Fang, Yan et al. Probiotics and immune health. Current Opinion in Gastroenterology, 2011.
Grosso, Giuseppe et al. Omega-3 Fatty Acids and Depression: Scientific Evidence and Biological Mechanisms. Oxidative Medicine and Cellular Longevity, 2014.
Hanley, DA et al. Vitamin D insufficiency in North America. The Journal of Nutrition, 2005.
Naeem, Zahid. Vitamin D Deficiency- An Ignored Epidemic. International Journal of Health Sciences, 2010.
Privitera, Michael R. Light Therapy for Seasonal Affective Disorder in a Clinical Office Setting. Journal of Psychiatric Practice, 2010.