Les jeux
questionnaires qui semblent anodins et souvent piquent notre curiosité sur les
réseaux sociaux pleuvent de plus en plus et spécialement en ce temps-ci de
l'année juste avant Noël. On nous pose toutes sortes de questions auxquelles,
d'ailleurs, nous avons déjà pu répondre lors de demandes de renseignements
auprès d'institutions bancaires ou gouvernementales. Mais pourquoi et qui veut
savoir tout ça ? Qui veut absolument savoir qui était notre idole de jeunesse
ou encore le nom de notre premier chien? Ou quelle est la première école que
l'on a fréquentée? Presque à chaque fois, ce sont des fraudeurs, des imposteurs,
sans oublier aussi les espiogiciels et les virus informatiques qui aident les
voleurs à s'emparer de renseignements personnels pour commettre un autre crime
de plus en plus populaire : le vol
d'identité.
Le Centre antifraude
du Canada définit le vol d'identité comme étant «l'acquisition et la possession
non autorisées ou le commerce illicite de renseignements personnels ou
l'utilisation non autorisée de renseignements » dans le but de créer plusieurs
choses et la liste est longue :
- une identité
fictive ou une identité existante pour obtenir un profit financier, ou pour
dissimuler des activités criminelles ;
- accéder à votre
ordinateur et à votre compte de courriel ;
- accéder à vos
comptes bancaires ;
- ouvrir de nouveaux
comptes et effectuer des transferts de solde ;
- faire des demandes
de prêts et de cartes de crédit ;
- acheter des biens
et des services ;
- dissimuler des
activités criminelles ou même encore obtenir un passeport ou toucher des prestations du gouvernement.
En gros, c'est
quelqu'un qui vole votre identité pour en faire le commerce, l'utiliser pour un
gain monétaire, acquérir des choses (et vous refiler la facture) ou pour se
cacher des autorités policières et, malheureusement, une fraude peut durer des
années si elle n'est pas détectée.
De plus, selon un
spécialiste des crimes informatiques, les fraudeurs ciblent souvent et de plus
en plus des victimes de moins de 18 ans pour ouvrir des comptes bancaires,
comptes qui servent à déposer de faux chèques ou à faire transiter de l'argent
afin de cacher des crimes plus importants.
Donc que doit-on
répondre à ce type de questions sur les réseaux sociaux comme Face Book ? La
bonne réponse, c'est aucune réponse !
Alors, avec les
signalements de fraudes qui se multiplient et l'arrivée du temps des Fêtes,
l'équipe de SQtv vient d'émettre une nouvelle ALERTE/INFO.
Chaque année, des
milliers de Québécois fournissent des informations sensibles et personnelles
dans les médias sociaux. Sans s'en rendre compte, ces personnes exposent sur un
plateau d'argent des éléments précieux pour des gens mal intentionnés et des
fraudeurs. Louis Philippe Ruel de la SQ: «Le vol d'identité à l'aide de réponses
fournies sur le Web par des utilisateurs est en grande augmentation et peut
avoir de graves conséquences, les fraudeurs peuvent ainsi avoir les outils
nécessaires pour se faire faire une carte de crédit ou encore ouvrir un compte
de banque à des fins frauduleuses. Nous faisons référence ici aux réponses à
des publications, présentées sous forme de jeux, qui posent des questions
personnelles aux gens. Ces publications, que l'on voit principalement sur
Facebook, font souvent vibrer la corde de la nostalgie et suscitent des
réactions émotives chez les gens et spécialement chez les jeunes. Si votre
adolescent commence à recevoir des courriels comme des promotions de cartes de
crédit prépayées ou des offres financières, il a potentiellement été victime
d'un vol d'identité».
Dans ce cas, le
Bureau de la concurrence du Canada recommande de signaler la fraude à son
institution financière, au Centre antifraude du Canada et à la police.
De nombreuses
personnes passeront beaucoup de temps à fréquenter les différents médias
sociaux dans le temps des Fêtes et la prudence est donc de mise. Vous découvrirez
pourquoi dans l'alerte.