« Nous présentons à tous les finissants des écoles secondaires de la région le programme de sensibilisation Bal des finissants. On informe les jeunes sur différents sujets qui pourraient conduire à des drames humains, notamment la témérité, l'alcool et la drogue au volant », a expliqué Philippe Dubois, agent à la sécurité des milieux au Service de Police de Sherbrooke (SPS).
Alcool au volant
Ces présentations offertes aux mois d'avril et mai ont pour principal objectif de sensibiliser les jeunes aux dangers de la conduite avec les facultés affaiblies : « Il faut que les jeunes évitent à tout prix de conduire à la fin de leur soirée. Il ne faut pas organiser le retour à la maison le soir même, il faut prévoir. » L'agent propose ainsi aux jeunes de « déterminer à l'avance un chauffeur désigné, d'utiliser un service de navette, de demander à un parent d'assurer le transport ou encore de dormir sur place. » Le message de M. Dubois est également d'éviter « d'embarquer avec quelqu'un qui a consommé de l'alcool et qui prétend être en condition pour conduire. »
Les dangers à éviter
L'abus d'alcool, la consommation de drogues, la vitesse au volant et la pratique du « calage » d'alcool sont tous des sujets abordés lors de la formation offerte par le SPS. « On renseigne aussi les jeunes sur ce qu'est un coma éthylique, quels sont les symptômes et comment réagir si une personne est dans cet état. » M. Dubois confirme qu'en saison estivale, les interventions policières sont plus fréquentes chez les jeunes. Il ajoute que le SPS a développé une nouvelle approche d'intervention qui est « le rapprochement et la prévention ». Les policiers rencontrent à l'occasion les jeunes pour les conscientiser aux pratiques dangereuses et beaucoup d'efforts sont déployés en prévention.
Des jeunes sensibilisés?
« Tout le monde de mon entourage et les personnes que je connais trouvent ça niaiseux de conduire sous l'influence de l'alcool. La plupart des jeunes pensent à trouver des chauffeurs désignés lorsqu'ils vont à des soirées », a lancé Jean-Samuel Fortier, finissant à l'école secondaire du Triolet. Il confirme avec enthousiasme qu'il participera à l'après-bal avec ses amis. A-t-il prévu son trajet du retour? « Je vais utiliser le système de navette qui a été mis en place par mon école. » En effet, les jeunes de l'école du Triolet pourront compter sur ce transport collectif de 3 h à 7 h du matin. « Nous sommes contre les après-bals, mais nous agissons en bons pères de famille. Comme l'après-bal est organisé par des élèves et que nos enfants veulent y aller, nous nous assurons donc qu'il y ait un retour sécuritaire pour les jeunes », a confirmé Jean Nadeau, responsable du comité du bal de l'école du Triolet.
Selon Jean-Samuel, les jeunes sont très sensibilisés aux risques de la conduite avec les facultés affaiblies : « Nous sommes plusieurs à suivre des cours de conduite. Lors de ces cours, on nous explique les risques de l'alcool et de la drogue au volant. Plusieurs jeunes ont aussi vu le film Dérapage, d'ailleurs à notre école nous voyons au moins une fois par année ce film à l'heure du dîner. Puis, nous avons reçu la visite d'un policier qui nous a parlé des différents dangers auxquels les jeunes s'exposent lors de ce type de soirée. Il nous a fait porter des lunettes qui donnent la même perception que lorsqu'on est en état d'ébriété. Nous écoutons aussi beaucoup de vidéos de sensibilisation sur ce sujet dans nos cours d'éthique et culture religieuse. »
Conseils
Nous invitons les étudiants à consulter le tableau Pinterest « Mon bal, mon retour » créé par la Sûreté du Québec via le lien : http://www.pinterest.com/suretequebec/mon-bal-mon-retour/. Le site educalcool.qc.ca sous l'onglet jeunesse fait des mises en garde aux dangers du « calage » d'alcool ainsi que du mélange d'alcool et de boissons énergisantes. L'organisation sensibilise les jeunes à la nécessité de consommer de manière modérée et à la problématique de l'abus d'alcool. Finalement, un calculateur du taux d'alcoolémie permet aux jeunes d'évaluer leurs facultés. Une application pour les appareils mobiles est disponible gratuitement sur l'App Store et sur Google play. Rappelons que les taxis (819-562-4717), tolérance zéro (819-432-7699) ainsi que Alcoséquence (819-791-5911) offrent des services de raccompagnement en tout temps.
Devinette
Selon vous, est-ce qu'un policier est en mesure de détecter les conducteurs qui sont sous l'influence de la drogue?
Malgré les croyances populaires, les policiers sont bel et bien en mesure, grâce au test de coordination des mouvements, de déterminer si un conducteur a consommé de la drogue. L'agent Philippe Dubois ajoute que « maintenant, il y a des tests qui sont utilisés au niveau des yeux qui permettent de détecter certaines drogues. »
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