À l'adolescence, apprendre à se faire confiance et à se dépasser est un tour de force. Il faut des projets stimulants pour motiver les élèves à plonger dans une nouvelle expérience.
C'est ce que propose l'Amicale de robotique, qui se déroulait le 17 mai dernier à l'école internationale du Phare. Depuis huit ans, les élèves en adaptation scolaire des écoles secondaires de la CSRS s'y rassemblent pour relever des défis surprenants liés à la conception et à la programmation de robots.
« C'est un événement qui prend de l'ampleur. Cette année, 101 élèves ont participé et on s'attend à ce que le nombre de participants soit encore plus important l'an prochain », indique Stéphane Besnard, conseiller pédagogique TIC à la CSRS.
Le succès de l'Amicale est loin de surprendre Karine Charland, enseignante en adaptation scolaire à l'école de la Montée. Depuis près de dix ans, elle enseigne le volet robotique auprès d'une vingtaine d'élèves de plusieurs niveaux. Elle est aux premières loges pour remarquer toute la valorisation que ce projet apporte aux élèves : « Je ne suis pas la seule à constater leur bonheur. Eux-mêmes s'en aperçoivent. Quand c'est à leur tour de montrer ce qu'ils savent et ce qu'ils sont capables de faire, il faut voir la fierté dans leurs yeux. » Pour un élève en adaptation scolaire qui a connu des difficultés dans son parcours scolaire, l'écho de cette réussite est immense.
Cette année, les élèves devaient relever quatre défis sous la thématique des Jeux olympiques d'hiver. À la manière des joueurs de curling, ils devaient d'abord réussir à disposer une rondelle à différents endroits sur un tapis avec leur robot. Puis, place au slalom! Entre les cônes, il fallait arriver à bien calculer les angles de rotation et à bloquer les roues. Une troisième mission à saveur de hockey consistait à manœuvrer le bras mécanique du robot afin de lancer des rondelles dans un but. Enfin, les élèves devaient amener le robot à détecter les couleurs au sol et suivre une ligne précise comme le font les bobeurs.
Pour Mme Charland, de tels projets font inévitablement gonfler l'estime de soi des élèves, ce qui demeure le cœur du projet. « L'objectif pour les élèves est de se dépasser... et de me dépasser en quelque sorte! Je leur montre la base et je les laisse aller pour qu'ils découvrent par eux-mêmes. C'est de cette façon qu'ils développent leur sentiment de compétence », précise-t-elle.
Pour Karine Charland, il n'y a pas de prix à entendre ses élèves dire : « Nous, on est capables de faire de la robotique. » Cette année encore, les élèves ont relevé des défis qu'ils croyaient d'abord trop difficiles pour eux, mais qui semblent être maintenant à leur portée.