Chaleur extrême, maison en brique de terre, plancher de terre battue et des salles de bains rudimentaires, voilà une partie du choc culturel vécu par 17 étudiants de 4e et 5e secondaire de la Cité-école Louis-Saint-Laurent, lors de leur récent périple dans le petit village de Laramada au Pérou.
Réunis pour faire un bilan de leur voyage en compagnie des animateurs et accompagnateurs Marcelo Donoso, Rénald Gosselin et Renée-Claude Leroux, les jeunes étudiants ont partagé leur expérience avec le journal Le Haut-Saint-François. L'objectif, d'exprimer Rénald Gosselin, était de faire vivre aux élèves un choc culturel. Aux dires de ces derniers, ils ont été servis. Petites maisons rustiques où s'y trouvaient réunis les familles et grands-parents n'étaient pas rares. Il arrivait également de voir les coqs traverser la maison, d'exprimer des participants. En plus, ces petites bêtes se sont faites de nombreux «amis» chez nos participants en poussant des cris dès l'aurore. « Il faisait chaud et on se réveillait tôt parce que les coqs criaient et on se couchait tôt », d'exprimer à l'unisson les élèves. Outre cet aspect, les étudiants ont apprécié leur expérience de vie. « Je trouve que les gens sont plus sympathiques qu'ici. Ils sont faciles de contact. Les gens saluent beaucoup. C'est presque les insulter de ne pas répondre. Pour eux, la famille c'est très important. Les grands-parents, les filles, les voisins venaient tous souper. Les gens s'entraident. » Autre aspect que semble avoir apprécié nos participants est le rythme de vie des villageois. « La vie là-bas est moins pressée qu'ici. Les gens ne sont pas poussés dans le derrière, ils peuvent prendre leur temps. »
Habitués dans un contexte nord-américain de consommation, les élèves mentionnent « eux, ils ont beaucoup moins d'acquis que nous, mais ils savent apprécier ce qu'ils ont. Ils n'ont pas grand-chose, mais ils font beaucoup de choses. » Le petit village de 2 000 habitants est situé à plus de deux heures de route du principal village où on pouvait y trouver une véritable épicerie.
Les étudiants de la Cité-école ont passé six jours dans les familles. Leur passage coïncidait avec les vacances scolaires de la région. Nos jeunes se sont impliqués dans le milieu en offrant des cours de français. Malgré la barrière de langue, l'expérience, aux yeux de M. Gosselin, s'est révélée intéressante. « Le temps de donner les cours, ça nous donne le sentiment d'aider et je trouve que c'est un bon partage de culture. Les enfants s'intègrent gros. C'est le fun avec les enfants », d'exprimer l'accompagnateur. Marcelo Donoso a profité de l'occasion pour jouer aux billes avec un jeune en prenant bien soin de perdre et de léguer ces billes et quelques barres tendres au grand bonheur de l'enfant, explique-t-il.
Outre l'échange culturel, nos ambassadeurs ont eu l'occasion de faire un peu de tourisme en visitant entre autres les cultures de riz. D'ailleurs, les élèves trouvaient que le riz était bien présent dans les repas et que les portions étaient fort généreuses. De retour au pays, les étudiants disent avoir apprécié l'expérience, mais ajoutent à l'unanimité « on a bien apprécié nos toilettes et salles de bain. » Plus sérieusement, ils admettent faire partie des privilégiés. Pour sa part, Rénald Gosselin mentionne avoir observé le groupe. « J'ai remarqué que les jeunes avaient évolué, maturé. J'ai vu un changement de leur part. On avait une belle gang. » Mentionnons que les participants ont travaillé fort au cours des deux dernières années à multiplier les activités de financement pour s'offrir ce voyage.