Pour récompenser les
élèves, renforcer leurs acquis et leur permettre de s'ouvrir sur le monde,
Sophie Laroche, enseignante en géographie, en univers social et en histoire
éducation à la citoyenneté à la Cité-école Louis-Saint-Laurent, n'hésite pas à
manipuler les iPod et iPad.
Avec quatre de ses outils de recherche et de
communication, elle enseigne à ses protégés les principes d'une utilisation
adéquate, le développement du sens critique et l'acquisition de connaissances
dépassant le cadre des guides pédagogiques.
Se reconnaissant comme
«accro» à ces petits appareils dès les premiers instants, Mme Laroche a
suivi un séminaire dispensé pour apprendre à les utiliser dans un but éducatif.
Elle a préféré éviter le risque de voir ses initiatives contrées par la
Commission scolaire des Hauts-Cantons, qui n'autorise pas leur usage durant la
période des cours. La direction de la Cité-école l'a encouragée dans sa
démarche et lui permettant de tenter l'expérience. Avec des stagiaires de
niveau universitaire, elle a développé une expertise et vise à la transmettre à
ses jeunes apprenants.
Plutôt que de se faire
rembourser les congés pris pour la formation, elle a utilisé cette somme pour
en acheter quatre pour sa classe. Faisant cavalier seul un bon bout de temps,
l'enseignante les emploie maintenant comme outils pédagogiques. Il y a deux
ans, elle a reçu l'autorisation d'expérimenter une partie du programme portant
sur les humanistes et l'an dernier, les contraintes ont diminué.
Se basant sur ses
expériences, elle souhaite démontrer que les élèves peuvent s'en servir
adéquatement lors d'une démarche d'apprentissage. Ils y ont accès à titre de
récompense quand leur travail est accompli. D'autres les prendront pendant les
récréations ou à l'heure du repas. Dans certains cas, ils pourront l'emprunter
pour une soirée.
Par le biais du
«géocaching» entre autres, les jeunes peuvent assimiler toutes sortes de
notions reliées à la géographie. Ils composent les codes QR, semblables aux
codes-barres, mais plus performants, pour diriger des élèves vers une
destination. Pour y arriver, il leur faut bâtir un questionnaire et y répondre
pour le concevoir de façon à ce qu'il soit utilisable par les autres. Les adolescents
ont aussi accès à des jeux éducatifs qui leur apprennent les drapeaux, pour
l'exemple, ou des pages d'histoires. Peu de questions restent sans réponses
parce qu'ils ont développé le réflexe de les vérifier tout de suite, etc.
Mme Laroche
mentionnait le voyage au Kilimandjaro, périple destiné à recueillir des fonds
pour la Fondation Louis-Saint-Laurent. Quotidiennement, ils ont pu suivre les
excursionnistes et découvrir en même temps qu'eux des tribus, des moeurs et
usages différents, des données scientifiques sur la faune, la flore, la
géomorphologie. « L'information est instantanée », rappelle
l'enseignante. Ces équipements sont compatibles avec les tableaux interactifs
installés dans les classes. Les jeunes les utilisent pour des présentations
orales qu'ils ont à réaliser. En un mot, leur potentiel impressionne. Et
« les enfants n'ont pas l'impression de travailler »,
constate-t-elle.
L'usine Graymont de Dudswell, secteur de Marbleton, a
accordé à Mme Laroche deux subventions de 3 000 $ à dépenser cette
année et l'an prochain pour acheter de nouveaux appareils. Elle pense se
procurer les iPad mini parce qu'ils sont un bon compromis entre leurs
prédécesseurs et leur coût est moindre.