Parlez à votre interlocuteur
de ce qui l'intéresse vraiment et faites-lui aussi sentir sincèrement son
importance.
Comment
trouver le chemin du cœur d'une personne? Il faut l'entretenir de ce qu'elle
chérit le plus. Vrai ou faux? La réponse est facile si vous vous intéressez
VRAIMENT à elle.
La
route, cependant, vers le chemin du cœur de tout être humain varie grandement.
Parfois il faut questionner la personne, devant vous, très longuement. Oh que
oui! Il faut donc s'armer de patience. Avons-nous cette patience? En vaut-elle
l'énergie dépensée? À vous ou à moi de décider.
En
définitive parler aux autres de ce qui les intéresse doit vous avantager
vous-même autant que votre interlocuteur. C'est un « give and
take. » Un donnant, donnant, quoi.
Un
expert en communication rencontré jadis par Dale Carnegie, Howard Z. Herzig,
applique le principe qui suit : « Quand on lui demande quel bienfait
il en retire, il répond que, non seulement il reçoit de chacun un apport
différent, mais aussi que cela lui permet d'élargir ses horizons. »
Questionner
c'est donc payant de plusieurs façons!
Pas
bête ça! Je m'intéresse aux autres et j'apprends. Je les questionne et je
m'enrichis mentalement.
À ce
jeu, je peux couvrir toutes les sphères de l'activité humaine si je m'en donne
la peine : l'argent, le sport, les sciences, le théâtre, la voile,
la pêche, etc. Vous avez l'embarras du choix pour lancer vos questions tout en
ouvrant vos horizons. Ouais, du donnant, donnant comme je l'ai écrit plus tôt.
Et
poursuivons... Faites-lui aussi sentir sincèrement son importance.
Il
existe une loi primordiale que nous devons respecter dans nos rapports avec nos
semblables. Si nous l'observons, nous gagnerons amitié et bonheur. Mais, dès
l'instant que nous la violerons, nous ferons naître sous nos pas d'innombrables
difficultés.
Cette
règle, la voici : faites sentir aux autres leur IMPORTANCE. Et le
désir d'être IMPORTANT est le plus puissant des appétits humains.
WOW! Tout un outil à explorer.
Pendant
des millénaires, les philosophes ont spéculé sur les principes qui régissent
les rapports des humains entre eux. Toutes les méditations, toutes les études
n'ont abouti finalement qu'à un seul précepte. De Zoroastre en passant par
Confucius, Lao-Tseu, Jésus-Christ et Bouddha il se résume, ce précepte, en une
seule phrase : AGIS ENVERS LES AUTRES COMME TU VOUDRAIS QU'ILS
AGISSENT ENVERS TOI-MÊME.
OUF!
Pas facile, n'est-ce pas?
Vous
tenez à l'estime de ceux qui vous entourent? Vous désirez qu'on rendre justice
à vos mérites? Il vous convient de vous sentir important dans votre petite
sphère? Vous détestez les flatteries et appréciez les éloges sincères? Vous
voulez être honoré, encouragé, complimenté ?
Obéissons
alors à la LOI ! Donnons aux autres ce que nous voudrions recevoir d'eux.
Quand,
comment, où ? La réponse est simple : toujours et partout.
De
petites phrases comme : « Excusez-moi de vous déranger... voulez-vous
avoir la bonté de...Voulez-vous, je vous prie... Merci... », sont l'huile
qui lubrifie les mécanismes de notre vie quotidienne en plus de prouver que
vous jouissez d'une bonne éducation. Ce qui n'est pas mauvais du tout.
Maintenant,
prenons conscience de ceci : « Tout homme m'est supérieur en quelque
manière, mais si je suis sage, je m'instruis auprès de
lui. »
Il est
pathétique de voir ceux qui ont le moins à s'enorgueillir essayer de
combler leurs déficiences par des manifestations de vanité.
Comme
le disait Shakespeare : « Homme! Ô homme vain! Drapé d'un peu
d'autorité, tu joues devant les Cieux de si grotesques comédies que tu ferais
pleurer les anges. »
Suivons
plutôt l'exemple de Disraeli, l'un des plus adroits politiciens qui aient
jamais gouverné l'Empire britannique, dire : « Parlez à un
homme de lui-même, et il vous écoutera pendant des heures. »
Ça
c'est donner de l'importance à quelqu'un. Sincèrement, à part ça.
La
semaine prochaine : Évitez les controverses. Comment? À découvrir !
Un
petit surplus...
Tiens,
tiens, pour nous rappeler que c'est l'hiver, un poème d'Émile Nelligan...
Soir
d'hiver
Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À la douleur que j'ai, que j'ai !
Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire : Où vis-je ? Où vais-je ?
Tous ses espoirs gisent gelés :
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.
Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À tout l'ennui que j'ai, que j'ai !...
Pas
besoin de me remercier pour ce poème! HA! HA! HA!
P.S.
Encore et encore je le répète et le répéterai : mon guide est Dale
Carnegie. Son livre : Comment se faire des amis et influencer les autres,
est disponible en librairie ou à la bibliothèque municipale. Ici, je vous donne
l'essentiel. La base quoi!