Que dire
aujourd'hui ?
Permettez-moi d'abord de faire un
retour en arrière. La semaine passée je terminais avec le Principe 1 que
voici : Ne critiquez pas, ne condamnez pas, ne vous plaignez pas.
Nos politiciens et politiciennes du Québec ne nous ont pas donné
l'exemple récemment. Loin de là. En voici quelques preuves :
À commencer par la ministre responsable de l'Habitation. Irritée par le
manque de collaboration des partis d'opposition au travail sur le projet de loi
31, elle a laissé entendre qu'ils pourraient (les oppositions) porter la
responsabilité d'évictions au printemps prochain. « Si ce projet de loi là
n'est pas accepté avant le mois de janvier, ils porteront le fardeau sur leurs
épaules [...] au moment où les avis de renouvellement de baux vont commencer à
rentrer », a déclaré France-Élaine Duranceau jeudi matin.
N'a-t-elle
pas, par son intervention, manqué au premier principe du « Ne critiquez pas, ne
condamnez pas » au lieu d'ouvrir grande la porte à un nouveau dialogue ?
Et que
dire du chef intérimaire du Parti libéral ?
Marc
Tanguay, s'était montré « cinglant » lorsque questionné sur les demandes de la
ministre. « Est-ce que c'est son premier projet de loi, à la ministre Duranceau
? Je pense que oui. Est-ce qu'elle vient nous instruire sur l'art de faire de
la législation ? Moi, ça fait 11 ans que je fais de la législation, a-t-il
lancé. Il y a une crise du logement, et elle n'est pas trop pressée. Alors, la
donneuse de leçons sur l'art de la législation, on repassera. »
Monsieur
Tanguay ne me semble pas, non plus, nous diriger vers un échange « Ne critiquez
pas, ne condamnez pas ».
« Chantage » et « free for all »
Les
tensions étaient vives à la reprise des travaux en commission parlementaire,
qui a d'ailleurs vite dû suspendre ses travaux. « C'est le "free-for-all"
» a même laissé tomber France-Élaine Duranceau à un certain moment.
D'une
même voix, les élus du Parti libéral, de Québec solidaire et du Parti québécois
ont dénoncé les méthodes de la ministre responsable de l'Habitation. « C'est du
jamais vu, qu'une ministre vienne en commission parlementaire faire du chantage
! » a dénoncé le leader parlementaire libéral, Monsef Derraji, en critiquant « l'arrogance » de
l'élue caquiste. « Elle nous tient dans l'obscurité », a déploré le député
péquiste qui siège à la commission Joël Arseneau.
Non, il
n'y a rien à faire, malheureusement, avec nos élu(e)s. Pour eux, le « Ne
critiquez pas, ne condamnez pas » n'est pas dans leur vocabulaire. Ils peuvent
bien ne pas réussir à s'entendre.
Le
Premier ministre Legault en rajoute. L'exemple vient-il dans haut ?
Gentleman,
il avait invité Jean Charest à l'inauguration de la Romaine, et lui avait rendu
hommage. Comment a-t-il pu retourner sa veste au point de dire, la semaine
dernière, qu'il n'y a rien de « plus insultant que d'être traité de Jean
Charest » ? Est-ce un manque de respect gratuit à l'égard d'un ancien premier
ministre, et ce même s'il est contesté ?
Ouais, un
autre manquement très discutable du « Ne critiquez pas, ne condamnez pas. »
LE
MINISTRE DE L'ÉDUCATION BERNARD RAINVILLE AU-DESSUS DE LA MÊLÉE.
Dans la
foulée des bagarres et des agressions entre élèves survenues dans les derniers
mois, le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, interpelle les parents en
rappelant qu'ils font « partie de la solution » pour contrer la violence à
l'école.
Il est
brillant. Il a plutôt demandé l'aide des parents. Au lieu de critiquer, de
condamner, il tend la main.
Quelle
sagesse que la sienne !
« Nous
sommes les premiers éducateurs de nos enfants : l'éducation, ça commence à la
maison », a signalé le ministre Drainville, lors du dévoilement de son plan de
prévention de la violence et de l'intimidation dans les écoles.
« Quand
je me promène dans les écoles, parfois - ça arrive trop souvent à mon goût - on
me parle de parents qui manquent de respect envers le personnel scolaire [...]
alors j'en appelle au respect et à la civilité », a-t-il signalé.
« Je
souligne à grands traits que ce n'est pas la majorité des parents dont on parle
ici, mais j'ai entendu assez d'histoires pour [...] lancer ce message », a-t-il
ajouté.
Oui, il
indique que les parents ont un RÔLE IMPORTANT à jouer dans le « Ne critiquez
pas, ne condamnez pas. » Parce que tous les parents doivent, à la maison même,
parler de violence pour que ce fléau cesse.
NOUVELLE
DE DERNIÈRE HEURE (soit le trente-et-un octobre et le premier novembre 2023 aux
nouvelles)
La CAQ de
monsieur Legault perd des plumes et se retrouve derrière le Parti québécois. Je
vous pose une question : est-ce que notre premier ministre devrait faire un
examen de conscience et revenir sur terre en adhérant au « Ne critiquez pas, ne
condamnez pas » de Dale Carnegie ? Qu'en pensez-vous ?
PASSONS
MAINTENANT AU MESSAGE DE CETTE SEMAINE : Complimentez honnêtement et
sincèrement.
Bien oui
! Pourquoi pas ?
« Pour
moi complimenter c'est de la flatterie. Je suis étonné que Dale Carnegie parle
de flatterie, de coups d'encensoir, de pommade même, pour une telle formation »
vous dîtes-vous assurément.
Et vous
avez raison. Ce n'est pas du tout du Carnegie. Évidemment, une flatterie
grossière ne trompera pas des êtres brillants. Pourtant, il faut reconnaître
que certaines personnes sont si avides d'éloges qu'elles goberont n'importe
quoi comme un affamé.
Attaquons
donc les vraies affaires : la soif d'être apprécié. Le désir d'être important.
À partir de ses deux énoncés, je dis, avec l'aide de Carnegie, qu'il n'y a
qu'un moyen au monde d'amener une personne à accomplir une certaine action. Et
c'est de susciter, en elle, en lui, le désir d'accomplir cette action.
Maintenant,
comment y parvenir ? Avec le PRINCIPE # 2 : Complimentez honnêtement et
sincèrement. Aussi simple que ça.
Bien oui
! C'est donc en encourageant un individu qu'on révèle et qu'on développe ses
meilleurs dons. Et alors il ne faut qu'approuver sincèrement et prodiguer des
compliments honnêtes et sincères.
Rien ne
tue davantage l'ambition d'une personne que la critique. Évidemment les
compliments sincères prodigués font du bien. Et au lieu de tempêter et crier,
voyons les qualités de près et les défauts de loin. Oui, nous devons dénicher
les qualités d'abord. Nous en avons tous. Parfois un effort est nécessaire. HA!
HA! HA!
Plus
facile à dire qu'à faire me direz-vous. Vous avez raison. Avec de la pratique,
on y arrive. Croyez-moi. Oui, complimentons honnêtement et sincèrement.
LOUONS AU
LIEU DE CRITIQUER, COMPLIMENTONS HONNÊTEMENT ET SINCÈREMENT
J'ai une
petite histoire d'un autre temps à vous raconter. Après une dure journée passée
au champ, une fermière posa devant les hommes de la ferme, en guise de souper,
un gros tas de foin. Indignés, ils lui demandent si elle est devenue folle. Et
elle de répondre : « Comment pourrais-je savoir que vous verriez la différence
aujourd'hui. Ça fait dix ans que je fais votre cuisine et de tout ce temps-là
vous ne m'avez jamais dit une seule fois que ce n'était pas du foin que vous
mangiez. »
Tout ceci
pour parler des couples. Bien oui, du temps de Dale Carnegie il n'y avait que
des couples, standard, une femme, un homme. Alors aujourd'hui j'engloberai
toutes les catégories de couple. Ça vous va ?
Ma
question? Qu'est-ce qui peut bien pousser les femmes ou les hommes à quitter
leur foyer ? Et je tente une réponse : entre autres choses, l'indifférence de
l'autre. Prendre l'autre pour acquis.
UNE AUTRE
HISTOIRE, MAIS VRAIE CELLE-LÀ
Une
épouse demande à son mari de lui lister six conseils qu'il jugerait bon de lui
donner pour qu'elle soit une meilleure épouse. Sincèrement, le mari aurait pu
facilement les lui donner sur le champ. Mais il voulut plutôt réfléchir. Le
lendemain, il se leva tôt passa chez le fleuriste et commanda six roses rouges
à livrer à sa femme avec le message suivant : « Impossible de trouver les six
conseils. Je t'aime telle que tu es. »
Vous
comprendrez que le retour à la maison du mari s'est fait dans l'allégresse. Oh,
que oui !
Trouvez
des compliments honnêtes et sincères à distribuer. Le prix à gagner : Le
bonheur et la bonne entente se répandront autour de vous.
Bonne
semaine ! La prochaine semaine le Principe 3 : Suscitez un vif de faire ce que
vous proposez.
Précision
: N'oubliez pas que je suis toujours inspiré par Dale Carnegie. J'ai d'ailleurs
un diplôme de juin 2011 qui l'atteste.