Déjà la fin de la saison de jardinage et la neige commence à couvrir le sol. Les récoltes sont terminées et c'est le temps de faire le bilan de la saison. Quelles sont les productions qui ont bien fonctionné lesquelles ont foiré. Aurai-je assez de réserves pour passer à travers la saison froide?
L'idée de faire un jardin, c'est aussi d'atteindre un certain niveau d'autonomie alimentaire pendant la plus longue partie de l'année. On réalise rapidement que le défi de conserver les aliments pendant plusieurs mois est tout aussi grand que celui de la production.
On réalise aussi qu'avant de faire le jardin on doit avoir ce qu'il faut pour conserver les récoltes. Il n'y a rien de pire que de ne pas réussir à conserver les récoltes que l'on a mis tant d'effort à produire. Plusieurs moyens de conservations s'offrent à nous. Certaines récoltes, comme les oignons, l'ail et les courges, peuvent être gardées à température de la pièce, dans un endroit sec. D'autres doivent être conservées dans un endroit frais et humide ou frais et sec, et d'autre encore peuvent être congelées, lacto-fermentées, mis en conserve.
L'endroit où l'on conserve peut être super sophistiqué ou aussi simple qu'un endroit frais dans le sous-sol, un frigo saisonnier ou même un baril enterré. On comprend que la conservation est un art aussi complexe que le jardinage.
Si l'on vise une certaine autonomie alimentaire, je trouve que l'idéal, c'est de commencer par acheter les récoltes d'un producteur. Ainsi, on voit ce qui pousse dans notre région et on peut facilement évaluer la quantité qu'on consomme et donc celle qu'on devrait produire.
Pour l'instant, je n'arrive pas à tout produire sur place, mais j'essaie toujours de compléter nos réserves avec les récoltes des producteurs locaux. À moins d'une demi-heure de Sherbrooke, on peut trouver un peu de tout : pommes, poires, courges, pommes de terre, oignons, ails, betteraves, choux, céleris-raves, fromages, viandes et même des céréales. Leurs prix sont compétitifs et le contact avec le producteur nous permet de connaître un peu plus la qualité des produits.
Quand j'ai commencé à faire un jardin, je ne savais pas que l'agriculture contribuait jusqu'à 50% de l'émission des gaz à effet de serre. La bonne agriculture peut aussi régler beaucoup de problèmes environnementaux. Ce sont nos choix en tant que consommateurs qui déterminent quelle agriculture on encourage. Quant aux bonnes méthodes de conservation, elles nous aident à avoir une alimentation locale une bonne partie de l'année.
Bonne saison froide!