La Ville de Magog profitera des travaux de remplacement des conduites d'égout et d'aqueduc sous la rue Principale Ouest pour faire disparaître les poteaux, enfouir les fils et procéder au réaménagement complet des trottoirs, de la rue et des espaces publics. Évalué à 20M $, le projet de revitalisation du centre-ville devrait se réaliser en 2018.
Réalisé par la firme d'architecte paysagistes Groupe Rousseau-Lefèbvre, le Plan directeur pour le réaménagement du centre-ville propose une vision d'ensemble pour le secteur, affirmait à l'occasion d'une rencontre de presse mercredi la mairesse de Magog, Vicky May Hamm.
Le trottoir, considérablement élargi, sera notamment au même niveau que la rue Principale, permettant de tout de même s'y stationner. Il sera toutefois désormais possible pour les restaurateurs d'y aménager une petite terrasse, comme celles vues ailleurs au Québec.
Si bien des détails restent à être réfléchis, arrêtés ou peaufinés, le Plan propose une vision qui permettra au centre-ville de passer les cinquante prochaines années, dit-on.
« Tissons-nous une nouvelle rue Principale, de la toile à la voile »
C'est ainsi que se résumera le nouveau visuel qui sera déployé sur le tronçon situé entre les rues Sherbrooke et Merry.
Inspirée de l'histoire de la ville, la nouvelle signature inclura des éléments d'hier à demain : si Magog s'est développée grâce à l'industrie du textile, le visuel arborera aussi des voiles, pour représenter le lac Memphrémagog, ainsi que des Toiles pour souligner la solide implantation des technologies de l'information et de la communication (TIC).
Le mobilier urbain, l'éclairage, les bancs, les bannières, l'affichage, les pots de fleurs... tous ces éléments sont destinés à rappeler le passé textile de la municipalité, de même que son identité actuelle.
Si des propositions suggéraient une circulation à sens unique sur la rue Principale, l'idée n'aura pas été retenue par le Comité de revitalisation.
Conjuguer les irritants
Les quelques 200 commerçants du centre-ville ont pu transmettre leurs inquiétudes au Comité qui, depuis le mois de mars dernier, s'affaire à les rencontrer personnellement.
Trois grands enjeux auront été soulevés : l'échéancier, les mesures qui contrer les impacts économiques négatifs liés au chantier de même que la disponibilité des stationnements pendant les travaux.
Visiblement, les commerçants ont été entendus puisque déjà, la Ville a modifié ses plans.
« Les gens ont exprimé leurs craintes quant à un échéancier sur deux ans puisque cela aurait un impact sur deux années financières. Le nouvel échéancier propose une année de travaux, en 2018 », explique Diane Pelletier, conseillère municipale et coprésidente du Comité de revitalisation.
Pour ce qui est des stationnements et de la possibilité d'offrir des mesures compensatoires, ils font actuellement l'objet de réflexions au sein de comités spéciaux.
L'étape des plans et devis, d'une durée prévue de douze mois, sera entamée à l'automne.
Du point de vue du montage financier, Vicky May Hamm estime que 4M$ pourraient provenir de programmes de subventions des gouvernements fédéraux et provinciaux. Le coût final du projet sera connu au cours des prochains mois.
« Le centre-ville de Magog est un pôle touristique majeur dans la MRC. Il représente plus de 800 emplois et 100M $ d'activité économique, affirme Mme May Hamm. Le projet de revitalisation en est un désiré par tous qui est d'un côté destiné aux touristes, mais qui est aussi l'affaire des Magogois. Les craintes liées aux inconvénients nous obligent à planifier et à préparer le projet en faisant preuve d'une grande rigueur », conclut-elle.