Passer du temps de qualité entre amis, autour d'un repas bien accordé avec le vin (c'est important la bonne entente) et qui occasionne un congé de vaisselle en prime... c'est difficile de ne pas aimer passer du temps au resto ! On élimine aussi le sentiment d'urgence de terminer sa journée plus tôt afin d'éliminer toute trace de la procrastination ménagère des dernières semaines. (C'est fou comme l'idée de recevoir des invités à la maison peut nous rendre trèèès productifs)
Je salive déjà à m'imaginer déguster le traditionnel tartare du vendredi. Imagine si en plus on choisit de découvrir un nouveau resto cette journée-là ! Mon coeur s'emballe juste d'y penser (rires). Bien que mon estomac fasse partie de la table des contremaîtres, il n'est pas seul à prendre les décisions. C'est le facteur « feel good » qui a le dernier mot. Il s'établit avec la partie la plus importante de l'expérience : le service à la clientèle.
Même si toute l'équipe travaille d'arrache-pied pour proposer un menu varié et original, servi dans un majestueux décor, avec un sens du marketing irréprochable, tout s'effondre si le serveur est bête comme ses pieds. Les employeurs confient une partie de l'image de marque à ces experts du service de la clientèle. Ce n'est pas banal du tout comme mandat : c'est l'une des clés importantes du succès de l'entreprise.
1- Un sourire S.V.P
Ça semble niaiseux, mais tout commence par un simple sourire. On a tous en tête un serveur aussi agréable qu'un coup de pelle dans la face qui n'avait pas envie de travailler cette journée-là. Il s'est peut-être levé du mauvais pied. Il n'avait plus de lait pour son premier café. Ou peut-être s'est-il accroché le coude sur le coin de la table juste avant de nous accueillir ? Peu importe la raison, j'ai envie d'utiliser une expression bien populaire dans le domaine public : The Show Must Go On !
En plus, il parait que sourire est encore plus efficace que la crème hydratante pour prévenir les rides.
2- Prise en charge
Pour ceux qui me connaissent, la prise de décision n'est pas mon fort. Dans un resto où tout a l'air délicieux, j'ai de la difficulté à me brancher. J'espère secrètement que le serveur va me donner son avis et me guider dans mes interrogations. Sachez que la réponse « Ah ben tout est bon. Ça dépend de toi ! » ne fait que prolonger le temps d'attente de ma commande. J'adore que le professionnel se prononce sur un menu qu'il connait mieux que moi.
À l'ère où tout le monde aime donner son avis, profites-en, c'est ton moment de gloire !
3- Non, on ne change rien sur le menu !
Je comprends que pour des fins de logistique et de prévention de certains abus, il soit impossible d'accommoder les 14 323 demandes des clients. On a tous nos petits et grands caprices, on prend toujours une chance de demander. (Ben quoi ? Qui risque rien n'a rien, non ?) Mais si ce n'est pas possible de faire des changements dans le menu, pourquoi n'essaies-tu pas de me proposer autre chose ? Il y a certainement des alternatives qui me permettraient de me sentir comprise et considérée. Cette petite attention te permettra peut-être même de faire des ventes supplémentaires.
4- Trop de pression
Êtes-vous prêts à commander ? Et maintenant ? Et là, êtes-vous prêt ? Trop de pression, c'est comme pas assez. Parfois, (bon ok souvent) alors que nous refaisons le sens du monde, la gestion de notre commande devient secondaire. Comme le stress fait partie de notre quotidien, on aime prendre le temps de savourer ces petits moments de bonheur simple. Y'a pas de mal à essayer de nous pousser un peu.
Mais tâche de toujours garder en tête le slogan de Rock Moto Sport que j'affectionne particulièrement : pas de pression, juste de la passion !
C'est vrai que certains clients ne laissent pas leur place. Pour bâtir une relation, ça prend une ouverture dans les deux sens. Cela dit, il y a d'excellents serveurs en Estrie qui nous font rêver au prochain vendredi. Certains sont nés dans la marmite de la patience et réalisent de petits miracles avec des clients qui leur mènent la vie dure.
Toutefois, il ne faut pas perdre de vue qu'une relation n'est jamais acquise.
Isa Perron