L'accès des femmes à la
propriété ou à la copropriété de la ferme revient sur le tapis à l'occasion de
l'Année internationale de l'agriculture familiale. Praxède Lévesque-Lapointe
est copropriétaire de la Ferme De Lapointe de Bury, une transaction qui avait
été conclue quand son mari vivait.
Même si à l'époque, elle n'en avait pas
réalisé toute l'implication, elle en a reconnu l'importance lors du décès de
son conjoint.
Mme Lévesque-Lapointe
exploite avec son fils une érablière certifiée biologique de 10 000 entailles. Elle a
additionné à son emploi du temps, une microentreprise de commerce équitable qui
transforme le beurre de karité des femmes du Burkina Faso en différents
produits pour des soins corporels.
Pour cette entrepreneure
engagée, l'accès des femmes à la propriété s'avère important. « Pas de
femme, pas d'agriculture familiale », affirme-t-elle, soulignant que
80 % du travail se fait dans l'ombre. Il faut savoir faire des compromis et
ajuster, à la satisfaction des partenaires, le partage des tâches, ajoute
l'agricultrice. Être propriétaire à part entière ou en partie donne le droit de
parole lors des réunions des syndicats agricoles, rappelant l'importance d'y
être pour exprimer son opinion. Selon le MAPAQ, seulement 26 % des femmes
sont propriétaires ou copropriétaires d'une entreprise agricole. Dans les
postes décisionnels, à peine 10 % d'entre elles y siègent.