Nous sommes en plein débat sur la laïcité au Québec. Je suis pour et j'irais beaucoup plus loin mais pas de cette façon. L'élan humain vers l'actualisation de lui-même, la quête du déploiement de son potentiel en regardant vers le haut cherchant la lumière, est un besoin inné, fondamental et n'a rien à voir avec la race. Il est au sommet de la pyramide des besoins humains selon le célèbre PHD Abraham Maslow. L'indien d'Océanie au plus profond des bois, dans sa tribu encore jamais découverte, porte cette même quête.
Tout ce qui est vivant cherche la lumière. Sauf que comme le disait mon père, là où il y a des hommes il y a des hommeries.
La religion peut être comprise comme une manière de vivre, une recherche de réponses aux questions profondes de l'humanité, mais elle se base sur la foi qui signifie croire et agir sans comprendre. Elle requiert un culte, des enseignements, exige des exercices spirituels et comportements spécifiques en société préétablis. C'est une institution avec, soit un clergé, pasteurs, imams, moines ou gourous qui eux représentent Dieu pour la communauté. De là le danger : quand ceux-ci en viennent à prendre leur rôle tellement au sérieux, qu'oubliant l'humilité ils se prennent pour cette divinité dont ils ne sont que les porte-voix. Ce qui, à mon sens, fait que la religion est devenue un power trip désuet. Celle qui à l'origine signifiait -relier entre elles les Régions- n'a jamais autant divisé. La religion est à la base, une quête spirituelle, dont se sont saisie des gens en mal de pouvoir, qui eux savent, interprètent, dictent, ordonnent et punissent maintenant leurs ouailles dans la peur. C'est un chemin commun dicté par une autorité extérieure de soi à laquelle sans cesse référer. Et là où règne la peur, antipode de l'Amour, Dieu n'est pas! Pourquoi tant de débats aujourd'hui? C'est que la religion, telle qu'on l'a connue, est révolue et de l'ancienne énergie. Nous sommes ailleurs et il est grand temps! Maintenant que signifie spiritualité?
Spirit U All... L'Esprit en toute chose, en chacun. Donc la spiritualité parle d'un chemin personnel, individuel et demande que chacun prenne en ses propres mains, son besoin d'actualisation et de déploiement, que chacun trouve sa propre lumière ou dieu, comme on veut l'appeler. Ce n'est plus un chemin d'assujettissement, d'obéissance aveugle, de terreur. Il est révolu ce temps. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Ce nouveau millénaire en sera un qui demandera à chacun de déployer son propre pouvoir, d'irradier l'être profond qu'il est, dans la responsabilité, l'amour et la compassion. Et l'esprit qui anime toute chose, ne crie pas, n'impose pas. Il chuchote à l'intérieur, ce qui demande le libre choix d'écouter pour entendre. Une personne spirituelle a choisi cette route silencieuse et solitaire d'écoute intérieure, d'actions qui déploient le meilleur de soi et ce à chaque instant. Comment résoudre ce problème social, ces grands débats?
Imposer relève encore de l'ancienne énergie qui dicte commande, punit soumet.
Pour ma part, je m'applique à tout doucement vulgariser, enseigner l'écoute et la confiance en son espace intérieur là ou chuchote l'esprit. C'est en introduisant les enfants à leurs sentis, à croire dans leurs mouvements personnels intérieurs cherchant la lumière, que l'on créera des adultes autonomes.
Autonome signifie, faculté d'agir selon soi... Responsabilité désigne la capacité de répondre de soi pour soi. C'est une charte sur l'enseignement en bas âge, des cours de rattrapages aux ex-enfants, de son propre manuel d'instruction, de l'autonomie et de la respons/habileté qui fermera ce grand débat. Les enfants qui auront été éduqués en croyant en leur discernement, sachant que chacun possède son propre sonar, sa vérité ne verront plus l'utilité de telles polémiques. Pour eux ça ira de soi, dans l'ordre naturel et divin des choses.
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