Le Centre pour femme La Parolière est non seulement un lieu vers lequel se tourner pour obtenir soutient, écoute et conseils, mais il offre également un accès à des professionnels.les de tous horizons.
Dans l'optique d'offrir une variété de moyens pour les femmes d'atteindre le bien-être, une nouvelle activité en lien avec la santé du corps est en préparation pour le mois de janvier. Élise Hardy, qui enseigne cette technique depuis une dizaine d'années, est celle qui guidera les participantes à travers les méandres de la méthode Feldenkrais. Cette approche mène à prendre conscience de notre corps à travers le mouvement dans l'espace, dans l'environnement et à travers les sensations kinesthésiques qui y sont reliées.
L'enseignante a travaillé plus particulièrement auprès des personnes âgées, des femmes itinérantes, des personnes handicapées intellectuelles ou ayant des problèmes de santé mentale. La méthode est pour elle une façon d'aider les gens avec ce qu'il y a de plus près d'eux; c'est-à-dire leur corps. « Il est important d'aller vers ces personnes et leur offrir un espace sécuritaire; et moi je m'adapte aussi à leurs besoins. D'avoir une approche bienveillante envers celles qui ont souvent besoin de douceur. » Très consciente que les gens ne se sentent pas toujours à l'aise dans le contexte d'un cours, Élise Hardy propose un moment d'ouverture et d'accueil à ses élèves.
« La pédagogie de cette méthode veut que l'on reconnecte avec soi-même, avec son corps, et trouver une manière plus harmonieuse et plus adéquate de bouger. Certains mouvements permettent d'économiser plus d'énergie, d'apaiser des blessures, éliminer des douleurs. On travaille sur la respiration et l'équilibre, » explique Mme Hardy. Les sessions seront élaborées pour offrir un environnement relaxant, sans jugement, et sans objectifs de performance.
Certains se questionneront sur le lien entre ce type d'exercice et le bien-être psychologique des participantes. Élise Hardy indique que cette méthode a été développée pour amener ceux qui l'essaient à rétablir un équilibre entre le corps et l'esprit, à travers les mouvements. « L'un des objectifs est vraiment de se réapproprier son corps avec ses limites; comment les accepter et parfois consentir à les imposer. Pour les femmes cela veut dire se réapproprier son potentiel, son pouvoir de décision à travers son corps et à travers les limites de soi. »
Il s'agit aussi d'un changement de paradigme pour la personne qui choisit d'adopter cette pratique; elle apprend à mieux gérer les exigences de performance et d'efficacité que notre rythme de vie impose parfois. « Le principe est aussi de s'autoréguler, donc de partir de soi. Comme moi dans mes cours, je ne montre pas d'exemple, je ne montre pas de mouvement, donc il n'y a pas de modèle. Le modèle c'est chacun pour soi; un modèle par rapport à moi, où j'en suis à ce moment-là, » précise Mme Hardy.
Le cours est axé sur l'observation du positionnement du corps et de l'état d'esprit de la participante à ce moment; ce qui permet à celle-ci de se connecter, d'être dans le moment présent, et de pouvoir être mieux disposée à se laisser guider par l'enseignante. Ensuite elle propose des variations de mouvement, pour amener la personne à prendre conscience des différents changements dans son corps entre chacune de ces variations. Élise Hardy explore par exemple les bienfaits d'une respiration adéquate, ou d'une bonne coordination des membres du corps. Le principe est de conscientiser le corps pour le reprogrammer à prendre de bonnes habitudes gestuelles, mais aussi de les appliquer dans ses actions quotidiennes.
Elle admet que cette approche peut être déstabilisante au début, mais qu'il est primordial d'inculquer aux femmes la notion de reprise de contrôle sur les décisions qui concernent leur corps. Elle insiste également sur le fait que la méthode Feldenkrais en est une de rééducation et non une thérapie. « Avec la thérapie il y a le soignant et la personne qui est soignée; ça veut dire que le soignant se positionne comme celui qui détient le savoir, alors que dans ce cas-ci, c'est la personne elle-même qui détient ce savoir. C'est juste de lui offrir un cadre dans lequel elle peut explorer, » conclut Élise Hardy.
Plus d'informations seront bientôt disponibles sur la programmation prévue pour l'hiver 2020 en allant sur le site de la Parolière.