La maladie de Dupuytren atteint l’une des mains (rarement les deux) et parfois les pieds. Elle est liée à un épaississement de l’aponévrose palmaire située sous la paume de la main qui limite l’extension des doigts. Tout le monde est-il candidat à cette maladie et comment la soigne-t-on ?
Les causes de la maladie de Dupuytren
Les causes de la maladie sont inconnues. On suppose une prédisposition héréditaire, mais aussi la présence de maladies associées : des maladies nerveuses comme le zona, l’épilepsie ou la maladie de Parkinson, mais aussi le diabète, l’alcoolisme, le syndrome épaule-main ou encore des microtraumatismes d’origine professionnelle (chez les menuisiers, les pelletiers, les rameurs…). Les hommes (2% seulement) à partir de 40 ans sont davantage touchés, soit 8 à 9 hommes pour 1 femme seulement. Notons que les femmes développent la maladie bien plus tard.
Les principaux symptômes
La maladie se manifeste par l’apparition d’un ou de plusieurs nodules à la base de l’annulaire et/ou de l’auriculaire. Ils sont d’aspect ferme et fixe, mais s’allongent au cours de leur croissance jusqu’à former des brides plus ou moins épaisses. Une légère douleur se fait ressentir au début, mais elle disparaît rapidement d’où la difficulté à diagnostiquer la maladie rapidement.
Au stade 2 de la maladie, la flexion du ou des doigts est empêchée. Au stade 4 ; on assiste à une hypertension de la 3e phalange. Dans les formes les plus graves, la main se ferme.
Les traitements de la maladie de Dupuytren
Dans tous les cas, il faut prévoir une chirurgie de la main. En effet, le traitement consiste à sectionner les brides et à retirer des tissus malades au besoin. Pour cela, le chirurgien procède à une aponévrotomie. Quand les brides sont fines, le chirurgien peut couper les brides avec une aiguille, l’intervention est légère et rapide. Cette technique est très efficace, le patient retrouve immédiatement l’extension de ses doigts. Mais le taux de réussite est à pondérer avec le stade de la maladie. Aux stades 1 et 2, on atteint 90%, au stade 4, c’est bien plus délicat. Il faudra alors procéder à une aponevrectomie, c’est-à-dire retirer au maximum les tissus malades. Parfois, il est même nécessaire d’envisager une greffe. Il vaut donc mieux ne jamais attendre avant de consulter.
Mauvaise nouvelle pour conclure : les récidives sont fréquentes surtout dans les cas où seul le 5e doigt est atteint.