À la suite de l'annonce effectuée hier soir lors de la réunion du conseil municipal de la Ville de Sherbrooke, l'Archidiocèse de Sherbrooke aimerait clarifier sa position quant à l'éventuel retrait du crucifix actuellement en place dans la salle du conseil.
L'Archevêque de Sherbrooke, Mgr Luc Cyr, a effectivement été consulté sur la question. Ce dernier considère que ce sont les élus, représentants officiels des citoyens, qui ont pris la décision d'installer le crucifix à cet endroit et qu'il revient désormais aux élus de prendre la décision de le retirer.
En autant que l'objet soit traité avec respect lorsqu'il sera déplacé, l'Archevêché de Sherbrooke ne compte pas s'opposer au retrait du crucifix dans l'enceinte de la salle du conseil. Rappelons que, pour les croyants, le crucifix n'est pas qu'un objet d'art ou un témoin de l'histoire, c'est un signe rappelant l'offrande du Christ pour le Salut du monde et l'invitation à nous donner avec lui par amour des autres. N'oublions pas que c'est cette conviction profonde qui motivait les personnes qui ont installé le crucifix dans de nombreux lieux publics.
« ll est important que tous les citoyens se sentent les bienvenus dans la salle du conseil municipal et je comprends que ce signe religieux puisse indisposer certaines personnes. Toutefois, il est important de se rappeler de la contribution du milieu religieux à une époque où les services sociaux étaient inexistants. Les communautés religieuses et les paroisses ont soutenu la population dans divers domaines, dont l'éducation et la santé, et j'espère que ce legs ne sera pas oublié en même temps que le retrait du crucifix », explique Mgr Luc Cyr.