L'ancien candidat conservateur aux
élections fédérales de 2019, ex-président de la Fête du Lac et homme d'affaire
bien connue en Estrie M. Dany Sévigny est l'un des deux nouveaux propriétaires du
terrain mis en vente par le Directeur des poursuites criminelles et pénales
(DPCP) dans l'arrondissement de Lennoxville. Vaste terrain dont on se
souviendra avoir été le repère du chapitre des Hells Angels de Sherbrooke et
confisqué par le DPCP lors de l'opération Shark débutée en 2009 qui avait pour
but d'éradiquer tous les Hells du Québec ayant participé au financement de la
guerre des motards et qui s'est terminé en queue de poisson en 2015 avec un
arrêt des procédures, car selon plusieurs spécialistes « La bouchée était
trop grosse pour le système judiciaire québécois ». Ce terrain d'une superficie
de 29,5 acres (119 548 mètres carrés a donc été acquis pour la somme de 710,000$
(le DPCP en demandait 775,000$) par les deux hommes d'affaires Sherbrookois M
Sévigny et M. René Roy.
Les nouveaux propriétaires souhaitent, à
terme, réaliser un projet structurant et de développement durable qui ferait
une différence pour une partie de la communauté. « Nous sommes bien contents
d'avoir eu l'opportunité d'acquérir ce terrain qui représente simplement un
investissement à court, moyen et long terme, l'avenir nous le dira, mais c'est
certain qu'un jour ce magnifique terrain habitera un projet structurant de
développement durable et qui fera une différence pour une partie de la communauté.
Il n'est pas impossible que nous ayons une ou des propositions à présenter aux
membres du conseil municipal. Conseil qui rappelons-le sous l'administration
Beaudin a modifié le zonage en vigueur et qui est maintenant limité a
uniquement des activités de conservation. De plus de nombreux citoyens ont
réclamé récemment et publiquement que ce lieu revienne à la collectivité sous la forme d'un espace vert,
même que plus de 1000 personnes ont signé un registre afin que le terrain soit
redonné à la communauté. « Les gens peuvent être rassurés, nous
allons respecter le côté social, et environnemental et des pistes de solutions
économiquement viables seront proposées à la ville qui de son côté a jugé bon
de ne pas acheter le terrain ce qu'il avait l'opportunité de faire
aussi ».
Une offre de vente à la Ville de
Sherbrooke au montant de 538 000$ avait été refusée en 2021. La Ville demandait
plutôt la cession des lieux à l'organisme Nature Cantons-de-l'Est afin de
réaliser un parc urbain.
« Les profits générés seront
partagés entre différents bénéficiaires, dont le Fonds d'aide aux victimes
d'actes criminels, des organismes communautaires qui œuvrent en prévention de
la criminalité et les corps policiers qui ont participé aux opérations ayant
mené à la confiscation », rappelle le DPCP.
Une pétition demandant
l'annulation du processus de vente recueillait tout près de 1500 signatures,
mardi. La mobilisation citoyenne vise à ce que le terrain revienne à la
collectivité sous la forme d'un espace vert.
« Les actions du DPCP sont
guidées par l'application de la Loi sur la confiscation, l'administration et
l'affectation des produits et instruments d'activités illégales », indique
l'organisme.
Le bunker qui se trouvait sur ce
terrain totalisant 12 hectares a été démoli en juin 2021.
Rappelons par ailleurs qu'un
autre 35 hectares
de terrain boisé a été acquis récemment dans
le même secteur, qui fait partie du boisé Ascot-Lennox. L'acquisition
représentait également un « investissement pour l'avenir » aux dires de son
acheteur.