Connaissez-vous des gens qui ont le bonheur facile? Si certains ont des humeurs assez égales, pour certains, la tristesse fait partie de leur réalité et ils se battent avec elle quotidiennement.
Elle devient une ennemie à abattre et pour cause! Si elle peut avoir sa source dans les hormones ou les phases de la lune, la douleur peut avoir eu une récurrence si fréquente qu'elle a encodé profondément l'être dans ses référents, grignotant ses sources de joie.
Pour ma part, comme je ne l'ai pas eu facile, j'ai dû faire l'autopsie du bonheur pour bien le comprendre certes, mais aussi appréhender la peine dans ses causes et significations. J'ai bien compris que la joie n'est possible que lorsque nos besoins sont comblés et que la peine parle de grands manques à satisfaire, de deuils à finaliser. Donc apprendre à s'occuper de l'enfant en soi, qui a subi beaucoup de pertes, est un incontournable pour asseoir sa joie. Autoriser son enfant intérieur à exister, à l'accueillir au lieu de le rabrouer encore une fois au placard est un début, afin qu'il finisse par ne pas envahir tout l'espace.
Puis, découvrir qui on est vraiment est probablement le chemin qui m'a montré le plus d'espoir et de réussite. Tant qu'on est défini par l'extérieur, nous demeurons victimes de ce regard qui est aussi changeant que les 1001 personnes qui composent la norme, avec leurs critères et détractions. Depuis que je me suis définie, que je me connais mieux, que je m'aime comme telle, sachant quelles sont mes forces, ma joie est beaucoup plus solidement ancrée en moi. Si par moment la peine me ravit encore mes joies, je prends le temps de lui faire une place, de bien la nommer et déjà de la reconnaître, c'est comme montrer à un enfant qu'on a bien saisi son besoin et qu'on y verra dès que le moment se présentera. Aussi, dans mes moments d'élans ou d'extases, je fais des ancrages afin d'accéder à ces espaces en tout temps. Je les conscientise de la même façon que lorsqu'en voyage je prends des photos qui me nourriront plus tard.
Aussi, je sais pertinemment que seule la joie est source des solutions que nous cherchons et que tant que nos vibrations sont basses, on n'y voit rien. C'est comme chercher à voir avec altitude tandis que nous demeurons collés sur l'arbre au bas de la montagne. Alors je sais qu'il ne me sert à rien de contacter les gens ou de trouver des solutions dans un état d'abattement. Une marche rapide en nature où je parle aux arbres, leur demandant de prendre sur eux mon abattement, les tenants à bout de branches dans le vent, tandis que mon esprit s'allège focalisant sur le fait que nos états intérieurs changent, - Dieu merci - comme la température. Il n'y a qu'à les entendre, se secouer en douceur et patienter. Depuis que mon estime et mon amour de moi sont bien portants, mes humeurs le sont davantage. Je me donne le droit d'être qui je suis, comme je suis, et je réalise que la morosité prend souvent racine dans une enfance qui n'a pu s'épanouir. Ce faisant, la recherche d'amour et d'approbation est attendue de l'extérieur comme source de plaisir et tout est là, dans l'essence du malheur, alors que le secret est la conviction de soi en soi. Comme je le dis souvent : nous sommes 7 milliards sur la terre! Ceux qui n'aiment pas qui je suis ont amplement le choix d'aller voir ailleurs! Vous voulez guérir de vos humeurs tristes et abattues, aimez-vous en prenant appui EN VOUS; je vous le garantis, votre joie sera de plus en plus au rendez-vous... et n'oubliez pas : nous sommes 7 milliards!...