« On ne peut pas avoir confiance en elle ! Ta mère, c'est une salope... Ton père, c'est le plus grand menteur et manipulateur de son espèce, etc. » Il faut l'avouer, ils sont créatifs les « séparés » en crise.
Se séparer, rompre, quitter... peu importe le synonyme, ça vient avec son lot de souffrances, personne ne peut le nier. Le problème, c'est qu'autant d'hystérie n'engendre jamais de situations positives, surtout lorsqu'il y a des enfants d'impliqués.
Je ne porte pas de jugement. Je ne suis pas parent et surtout je suis consciente que chaque situation a ses particularités et ses contextes. Par contre, il ne faut jamais perdre de vue que les enfants absorbent tout comme des éponges, même cette pluie d'agressivité qui ne leur est pas adressée. Ils n'ont ni la maturité ni les connexions du cerveau d'un adulte. On s'invente qu'ils pourront faire la part des choses... mais ce concept leur est complètement abstrait. Ils doivent l'apprendre.
« T'es trop jeune pour comprendre. Tu verras un jour quand tu seras plus vieux... » Une façon simple et rapide de se débarrasser des grandes explications. Mais ces phrases sont sournoises et ouvrent la porte à une possibilité infinie d'interprétations. « Je n'ai pas rangé ma chambre ce matin. Maman m'a chicané et papa est parti. Je pense que mes parents ne m'aiment plus. » Illogique pour nous, mais réaliste pour lui.
La jeune Jeanne ne vivra sans doute pas avec ces démons, car son père, Alexandre, a choisi de vivre la situation autrement. Laissant de côté les cartes de la culpabilité, de l'amertume et de la rancoeur, il lui a écrit une douce lettre désarmante d'amour afin de lui expliquer sa situation familiale particulière.
Vous avez suivi son histoire? Il n'est plus avec la mère de sa fille depuis un an. L'amour était encore au rendez-vous, mais s'était transformé au fil du temps. Rompre était pour eux une façon de faire fleurir leur bonheur différemment. Chaque parcelle de leur histoire agit sur moi comme cet aide-mémoire que je programme dans mon téléphone intelligent. Chacune d'entre elles me rappelle que l'amour existe sous différentes formes et que l'on commet une erreur majeure de le segmenter en compartiments bien précis.
Imaginez, ils entretiennent une relation saine, même si cette dernière est déjà en couple avec un autre. Combien auraient choisi le chemin opposé; composé de tempêtes d'injures et de comportements malsains?
Mais ce n'est pas tout. Ce duo pousse la leçon de vie plus loin. Alexandre s'est porté à la défense de son ancienne flamme lorsque nos réseaux sociaux se sont tapissés de commentaires haineux. Vous l'avez sans doute lu. Marilou (oui oui de Trois fois par jour) a dévoilé publiquement qu'elle serait maman de nouveau.
J'ai été sidérée (pour ne pas dire flabergastée) de constater que même en étant à des kilomètres de cette relation, certains ressentaient le besoin profond de faire une campagne de « salissage » sur une nouvelle qui, en plus, se voulait positive. Imaginez s'ils étaient les acteurs principaux de cette histoire !
Mais Alexandre n'a pas laissé la situation s'envenimer. Au contraire, il a choisi de communiquer SA vision de la vie à sa petite fille plutôt que de laisser les autres s'en charger.
Vous comprendrez pourquoi je suis restée muette (oui ça m'arrive :) ) un long moment après l'avoir consultée.
« Mon cœur et mon âme sont d'accord, je ferai tout en mon pouvoir pour favoriser ton développement à l'aide du nouveau copain de maman, puisque vous allez partager votre quotidien ensemble. On deviendra la meilleure équipe au monde et on va unir nos cœurs au nom de ton bien-être.
J'ai une confiance aveugle aussi en Maman et je l'aime énormément. Notre statut civil sur papier a changé, mais on ne s'est jamais autant aimé. Je lui dois d'ailleurs beaucoup et elle aussi peut compter sur mon aide en toutes circonstances.
Ta famille est différente, mais ta famille, c'est nous. » Cliquez ici pour lire l'intégral
À lire... 3 fois par jour. :)
Isabelle