Ce questionnaire du Conseil régional de l'Environnement a été soumis à tous les candidats et candidates à la mairie des villes et villages de l'Estrie.
Liste des questions
Thème : Changements climatiques
Question
La proportion des gaz à effet de serre, tels l'ozone, le méthane, le monoxyde de carbone et autres, augmente dans l'atmosphère depuis le début de l'industrialisation. Leur augmentation a un effet sur le climat de notre planète, mais également sur l'environnement et sur la santé humaine. De plus en plus approches s'offrent aux municipalités au niveau de l'aménagement du territoire, afin de mieux contrôler ou même pour faire diminuer localement les émissions de gaz à effet de serre. Qu'entendez-vous faire pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre de votre ville/municipalité?
Réponse :
Nous allons rendre gratuit le transport en commun! Nous allons veiller à ce que le transport en commun devienne vraiment efficace et convivial. Nous allons populariser le covoiturage en regroupant les services de covoiturage sous un service municipal. Nous allons veiller au développement des pistes cyclables et à l'aménagement de voies réservées au transport durable. Nous allons favoriser l'utilisation des sentiers et des pistes en pleine nature pour les déplacements en ville. Spécialement le réseau des pistes qui permet de se rendre au centre-ville en longeant la rivière Magog (ces pistes se trouvent à être une alternative à la rue King et Galt).
Et surtout, nous allons mettre en valeur le fait de vivre en logement comme une façon saine d'habiter la ville. Nous allons d'abord faire inscrire dans la charte de la municipalité, un article soulignant la nécessité de notre solidarité commune envers ceux et celles qui vivent en logement afin que la Ville soit véritablement fonctionnelle au niveau environnemental. Concrètement, nous allons encourager les locataires à former des coopératives d'habitation par un vaste programme de sensibilisation et de mobilisation avec les organismes d'éducation populaire et en offrant des services pour susciter des rencontres entre locataires. Nous voulons que la vie en logement soit vraiment intéressante à vivre et pour cela nous voulons aider les locataires à restaurer les édifices à logements de manière à ce qu'il développe un art de vivre qui soit en harmonie avec la nature.
C'est pourquoi nous allons travailler avec la fédération canadienne des municipalités, avec l'Union des municipalités du Québec, avec les organismes environnementaux et sociaux, pour une politique nationale de l'habitation qui aura pour objectif que 65 % des logements dans une ville soient des coopératives d'habitation.
C'est pourquoi, nous allons aussi créer, localement, une société hypothécaire avec les Caisses Populaires et les fonds des syndicats afin de garantir des hypothèques au plus bas taux d'intérêt possible (3 % environ), auprès des futures coopératives d'habitation qui ne pourraient bénéficier du programme Accès-Logis pour l'achat et la restauration d'édifices à logements, ainsi qu'auprès des coopératives existantes pour des travaux de rénovation.
Question :
L'étalement urbain est une problématique qui contribue également au phénomène des gaz à effets de serre en jouant un rôle dans l'augmentation de la proportion des zones urbaines au détriment des zones plus naturelles. Il favorise également une plus grande utilisation des véhicules à essence. Dans ce sens, quelle est votre vision des stratégies à privilégier dans votre municipalité pour densifier le cœur de votre ville ou village, et pour ralentir l'étalement urbain?
Réponse :
Notre vision, c'est d'abord travailler à assurer aux quartiers déjà densément peuplés la fonctionnalité de cette dynamique de vie de proximité intrinsèque à leur densité en soutenant et en encourageant une desserte commerciale de proximité. C'est également mettre de l'avant un urbanisme qui se soucie d'offrir à ces quartiers un milieu de vie sain en y intégrant des jardins, des rues où les enfants peuvent jouer en toute sécurité, la beauté du paysage (accessible par le développement de terrasses sur les toits), et une mise en valeur des richesses culturelles avec cette même ferveur que nous déploierons pour rendre ces quartiers en harmonie avec la nature.
Après avoir entrepris cela, nous pourrons par la suite entreprendre la densification des autres centres urbains. Spécialement les centres de Lennoxville, de Brompton, de Deauville, de Saint-Élie, et du village de Rock Forest.
Thème : Qualité de l'eau
Question :
La Santé publique recommande la fluoration de l'eau potable municipale. Toutefois, le Réseau environnement mentionne qu'environ 1 % de l'eau municipale est utilisée à de fin de consommation humaine, le restant étant utilisé par les industries, commerces, services municipaux ou tout simplement perdu par les fuites du réseau. Êtes-vous pour la fluoration de l'eau potable de votre ville/municipalité?
Réponse :
NON! Les intentions du ministère sont franchement inquiétantes! Tel que cité dans La fluoration : autopsie d'une erreur scientifique, paru chez les éditions Berger, dans la cause intitulée Safe Water Foundation of Texas vs City of Houston dans le registre du district Court of Texas, le docteur Burk concluait ainsi son témoignage devant le juge Farris :{... il est de mon opinion ferme que la fluoration contribue très matériellement à l'augmentation qui est observée. J'ai cette opinion depuis pas mal d'années déjà. En d'autres mots, nous ne verrons pas par d'autres moyens, autant d'augmentation de cas de cancer autrement que par cette fluoration, ou pour le dire autrement, il n'y a absolument aucun, et je veux dire aucun autre moyen de prévention qui sauverait autant de vies que d'arrêter tout simplement la fluoration, où de ne pas la commencer là où elle devrait l'être...
Question :
Les rivières et plans d'eau de l'Estrie n'ont pas été épargnés par les épisodes de cyanobactéries au cours des dernières années. Divers facteurs environnementaux tels la sédimentation, les phosphores et nitrates provenant des milieux agricole et urbain, et même la pollution lumineuse favoriseraient le développement de «bloom» de cyanobactéries. Que prévoyez-vous faire pour améliorer la qualité de l'eau de votre ville/municipalité?
Réponse :
Afin de rétablir la confiance des habitants et des habitantes envers la qualité de l'eau de nos rivières et du Lac Magog et de les amener à s'amuser dans l'eau tout aussi spontanément que d'aller jouer dans un parc;
Nous allons adopter et mettre en œuvre un plan ambitieux de la restauration de nos cours d'eau.
C'est à dire :
- Compléter la mise au niveau de nos stations d'épuration qui comprendra des installations nécessaires à traiter les eaux usées en temps de pluie, par l'agrandissement de bassins et par des techniques de filtration qui permettront de réduire à des niveaux acceptables les eaux de surverse.
- Par une réglementation sévère pour la végétalisation des bandes riveraines et un meilleur suivi des fosses septiques et des champs d'épuration.
- Obliger les sablonnières et autres industries qui déversent dans les cours d'eau à se conformer à nos normes environnementales.
- Par une réglementation plus sévère du respect des milieux humides et par des projets d'implantation de marais et des minis îles filtrantes.
- Suite à une analyse du lit des cours d'eau, retirer les boues aux endroits où les concentrations de métaux lourds et d'autres éléments toxiques auront été observés.
- Évaluer la pertinence de redonner un meilleur débit à la rivière Magog, s'il faut en sacrifiant une partie de notre production hydro-électrique.
- Assujettir tout le processus du plan de restauration à la participation citoyenne (organismes du milieu, riverains, habitants, habitantes).
- Intervenir auprès du Cogesaf pour que les autres utilisateurs du bassin versant nous imitent dans notre démarche.
Thème : Gestion des matières résiduelles
Question :
La nouvelle politique de gestion des matières résiduelles du Gouvernement du Québec a fixé des objectifs ambitieux, dont le bannissement de l'enfouissement des matières putrescibles d'ici 2020. Quelles mesures entendez-vous prendre pour mettre fin d'ici 2020 à l'enfouissement des matières putrescibles/compostables des citoyens, mais aussi des industries, commerces et institutions présents sur votre territoire.
Réponse :
Nous allons d'abord évaluer différents scénarios pour le traitement des matières compostables. Le projet de méthanisation à Bury au centre Valoris est très intéressant. Pour tout ce qui est douteux comme ce qui se trouve dans nos bacs bruns, toutes matières putrescibles et compostables dont on ne peut difficilement certifier la qualité afin d'en faire un bon compost (boue d'épuration, surplus de lisier, résidus industriels alimentaires tels des carcasses), nous devrons trouver une solution pour en tirer le méthane. Étant donné que nous prévoyons l'aménagement d'au moins 19 potagers municipaux, les besoins en compost seront grands. Nous allons voir en quelles manières nous pouvons aménager des andins à compost directement dans les parcs, ou dans des endroits près de potagers ou, voir à joindre au compost de la collecte de feuilles, d'autres matières compostables entre autres. Un coup que nous aurons établi les deux filières : l'une pour faire du méthane, l'autre pour faire du compost de haute qualité. Nous organiserons la collecte des matières selon ces deux filières et nous étendrons le service à l'ensemble de la population. La collecte pour le compost se fera fort probablement sur une base volontaire, en ce sens que les habitants et habitantes désirant participer au compost pourront acheminer eux-mêmes leurs matières compostables de qualité à l'endroit prévu dans leur district. L'organisation citoyenne autour des potagers municipaux sera encouragée à offrir auprès des restaurants et d'autres commerces des alentours de venir y porter leurs matières compostables. Pour ce qui est de la filière de la méthanisation, ce sera par la voie de la collecte des bacs bruns qui sera également offerte aux commerces, institutions et industries.
Thème : Transport durable
Question :
Le transport est responsable de plus de 26 % du total des émissions de gaz à effet de serre. De plus, avec la montée du prix de l'essence, l'automobile continue d'accaparer une plus forte proportion du budget des ménages des Estriens, sans compter les sommes publiques importantes alloués pour l'entretien des routes et des infrastructures. Quelles mesures entendez-vous prendre pour favoriser la mobilité durable de votre ville/municipalité?
Réponse :
Je répète :
Nous allons rendre gratuit le transport en commun! Nous allons aussi veiller à ce que le transport en commun devienne vraiment efficace et convivial. Nous allons populariser le covoiturage en regroupant les services de covoiturage sous un service municipal. Nous allons veiller au développement des pistes cyclables et à l'aménagement de voies réservées au transport durable. Nous allons favoriser l'utilisation des sentiers et des pistes en pleine nature pour les déplacements en ville. Spécialement le réseau des pistes qui permet de se rendre au centre-ville en longeant la rivière Magog (celles-ci se retrouvent à être une alternative à la rue King et Galt).
Thème : Espaces verts - milieux humides
Question :
Selon le ministère du Développement durable de la faune et des parcs : « Il est mondialement admis aujourd'hui que les milieux humides, perçus comme des terres inutilisables par le passé, jouent un rôle crucial dans le maintien de la vie sur terre au même titre que les terres agricoles et les forêts. Les biens et services écologiques qu'ils procurent à la société représentent indéniablement un moteur pour l'économie locale, régionale, nationale et mondiale ». Considérant qu'il est donc primordial de conserver ces milieux qu'entendez-vous faire pour votre municipalité/ville?
Réponse :
Dans la mesure où nous pouvons aménager des sentiers sur pilotis, nous le ferons. C'est en les mettant en valeur que nous pourrons le mieux garantir leur intégrité. Nous publierons la liste de tous les milieux humides sur le territoire et nous encouragerons leurs propriétaires à les mettre en valeur. Nous interviendrons auprès du BAPE au d'autres instances pour défendre l'intégrité des milieux humides lorsque ceux-ci seront menacés par le développement routier ou immobilier.
Thème : Développement durable
Question :
La Stratégie gouvernementale de développement durable 2008-2013, en vigueur depuis le 1er janvier 2008 et prolongé jusqu'au 31 décembre 2014, constitue le cadre de mise en œuvre de la Loi sur le développement durable. Voici la vision que propose cette stratégie pour le Québec : Une société où la qualité de vie du citoyen est et demeurera une réalité. Une société responsable, innovatrice et capable d'excellence dans toutes ses réalisations. Une société misant sur l'harmonie entre le dynamisme économique, la qualité de l'environnement et l'équité sociale. Quelles mesures entendez-vous mettre sur pied une fois élu afin de faire de votre municipalité une ville durable?
Réponse :
Notre programme vise à faire de Sherbrooke une ville axée sur le développement durable. J'entends mettre en application ce qui est prévu au programme. Plus particulièrement, je considère que la gratuité du transport en commun est un bel exemple de développement durable. Puisqu'elle démontre avec éloquence comment nous pouvons en même temps miser sur l'économie (l'accès libre au transport en commun peut susciter l'implantation d'industries et de commerce, tout en continuant d'attirer plus d'étudiants à l'Université de Sherbrooke), l'environnement (l'accès libre au transport en commun simplifie grandement l'utilisation de transport en commun, spécialement dans un plan de transport durable où celui ou celle qui choisit le covoiturage, le vélo ou la marche peut plus facilement combiner son déplacement avec le transport en commun) et l'équité sociale (la gratuité du transport en commun est aussi un effort de solidarité envers ceux et celles qui dépendent du transport en commun pour leurs déplacements qui sont en majorité les moins nantis de notre communauté). Je vais donc, une fois élu, continuer à expliquer ce projet et m'assurer de sa pleine acceptation par l'ensemble de la population.
Source : Hubert Richard, Comme une eau Terre
