Alors
que le Québec entre dans la deuxième vague de la pandémie, une première cohorte
de nouveaux préposés aux bénéficiaires arrive en renforts dans les CHSLD.
C'est le
cas de l'ex-serveur Christian Tremblay de Coaticook, qui a maintenant terminé
sa formation intensive de 375 heures au CRIFA de Coaticook. Rappelons que cela
a été rendu possible grâce au programme de formation instauré par le
gouvernement Legault, après avoir fait le constat d'un manque criant de
personnel dans le système en début de pandémie.
« J'ai
fini et je suis très content, vraiment fier! Pour être franc au début ça pas
été de tout repos. Il y a des moments où il faut dire que j'en ai arraché un
peu; la partie théorique...quand ça fait 20 ans que tu n'es plus sur les bancs
d'école, tu pars avec ‘'une prise''. »
Il est
vrai que la liste des cours à suivre en si peu de temps, était exhaustive : prévention des
infections et de la contamination, approches relationnelles : besoins et
capacités, relation aidantes, soins de fin de vie et premier secours. « Quand
tu embarques, il faut le faire pour les bonnes raisons. Mais j'ai relevé les manches
et j'ai réussi!», de commenter
fièrement M. Tremblay à ce sujet.
Rappelons-nous
qu'en juin dernier le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge avait insisté pour dire que toute était
en place pour bien former les futurs préposés « Avant d'envoyer des gens sur le
terrain prodiguer des soins, on veut être certains à 100% de leur donner une
formation de base pour être certains qu'ils soient bien habilités à donner des
bons soins dès le jour un, sous supervision à la fois des professeurs et des
gens qui sont des gens d'expérience. »
« On a effectivement
été bien formés et très bien préparés par les profs et le personnel
enseignants. Je le réalise encore plus aujourd'hui,
alors que je travaille 5 jours semaines dans un CHSLD, » ajoute Christian
Tremblay.
Les préposés d'expérience avec qui il travaille semblent heureux de constater
que la formation s'est bien arrimée à la réalité du terrain. « C'est aussi
très apprécié et gratifiant pour nous autres qui commençons dans le métier. Et
ce, dans un contexte pas facile, qui vient compliquer chaque tâche, qui
auparavant se faisait en beaucoup moins de temps et de précaution. Une chance
car je vous jure qu'on ne chôme pas et on ne voit pas le temps passer! » L'accueil
a été chaleureux de la part des préposés en place, ce qui ne semblait pas faire
l'unanimité au début du lancement de cette formation.
Même s'il fait face à de nombreux défis chaque jour dans ce nouveau métier, Christian Tremblay ne regrette pas
son choix de carrière. « Je dois avouer que malgré certaines tâches plus
exigeantes que d'autres, j'ai beaucoup de plaisir avec les résidents. Je me
sens à ma place ici et je suis content de pouvoir contribuer à ma façon au bien-être
des aînés. »
Il est maintenant
à l'emploi d'un CHSLD de Magog et y travaille à temps plein, 35 heures et demie
par semaine, de jour comme de nuit.
Cette offre de formation, à
laquelle ont répondu plus de 50 000 Québécois, donne accès à un emploi
à temps plein en CHSLD, avec une attestation d'études
professionnelles et un salaire annuel de 49 000 $. Les besoins
demeurent nombreux et pourraient aller en augmentant si la 2e vague se révèle
plus sévère que la première.