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  SANTÉ ET BEAUTÉ / Passer le flambeau

Le coeur des femmes de ma vie!

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Myriam Keyzer Par Myriam Keyzer
Mardi le 11 mars 2014

Vous vous attendez à ce que je vous parle de ma mère, évidemment; pour la plupart, c'est LA femme de notre vie. Non, dans mon cas, elle est disparue je n'étais qu'une enfant, son départ provoquant un trou béant.

Vous savez, du genre qui ne se comble pas, sinon de ce qu'on bâtit à partir de ce dépouillement... Ce que j'ai tenté. Ce vide s'est basé sur le flambeau qui s'éteint à défaut d'être transmis.

Par ailleurs, cette contingence a mis en évidence une autre belle femme dans ma vie et j'ai le privilège qu'elle soit MA fille! Une belle grande jeune, qui travaille en soins à l'hôpital, à qui les patients disent tous les jours à quel point sa compassion et ce qu'elle porte changent tout dans leurs instants de vulnérabilité. Un être sensible, qui porte la sagesse de toute une lignée, la profondeur et la conscience d'un Nouveau Monde, l'intelligence de nos jeunes qui ont grandi, ayant leurs essentiels comblés, leur permettant de prendre leur essor, déployant leurs potentialités! Oui, oui, je sais, vous me direz qu'elle doit bien avoir de qui tenir... Ce qui est, c'est que je lui ai donné le meilleur moi. À mesure que j'ai su mieux, j'ai fait mieux, même si elle a dû composer avec mes essais-erreurs... Et c'est à elle que je dois mon apprentissage, toujours en cours d'ailleurs, de l'inconscience et l'insouciance, de la joie légère d'être une enfant. De ce tango est née la profondeur d'un lien à toute épreuve, passant par une reconnaissance mutuelle. Merci ma chouette d'être ce que tu es, merci du privilège d'être dans ma vie.

J'ai d'autres femmes sur mon parcours qui sont source d'inspirations. Je veux souligner l'une d'entre elles qui m'interpelle, puisque dans un contexte actuel de changement politique. Un rassemblement familial en toile de fond, j'ai été conviée à une fête-anniversaire. C'est là que j'ai fait la connaissance de Karine Vallières. Vous savez, ces rencontres qui coulent de source, le genre où on se parle en profondeur dans les premiers instants comme si on se connaissait depuis toujours. Une jeune femme d'une lucidité et d'une parole impeccable; une transparence qui laisse briller l'authenticité au travers d'où elle a émergé, la clarté qu'amène le chemin foulé de ses pieds. Cette femme c'est une politicienne de notre belle région, aimée pour cette intégrité sans masque, qui crée la confiance qui transformera progressivent le visage de l'État. Une femme de cœur à qui je souhaite une belle route de succès, puisqu'on a bien besoin que nos gouvernants prennent cette tangente éclairée.

Puis il y a de nombreuses femmes, que je côtoie jour après jour, qui consultent, se déplacent pour atteindre une compréhension, poursuivre un enseignement. Ces femmes sont mes modèles, mes inspirations. D'ex petites filles soumises et apeurées qui savent que cette époque est bel et bien révolue et qui, courageusement roulent leurs manches pour découvrir comment se ressentir, nommer, et agir dans leur propre pouvoir. Ces femmes, ces mères réapprennent à conjuguer forces et fragilités, courage et vulnérabilités.

Quand j'étais enfant, mon contexte m'a amenée à rêver d'être un homme, tant la vie de ceux-ci me semblait aisée comparativement à ma réalité. Mais le temps a coulé et j'ai compris ce que mon féminin avait de précieux. La sensitivité qui, bien que me confrontant à mes sensibilités, me donne accès à d'autres espaces. La maternité qui m'a ouvert un mode à découvrir, inépuisable de douceur, de compassion, de tendresse, de bonté envers tous les êtres qui portent toujours en leur sein un enfant à materner. Aussi, à toutes les femmes qui jalonnent mon parcours, qui m'amènent dans leurs échanges, de par ce qu'elles sont, à plus d'humanité, de maternité, de compassion et d'ouverture, je vous dis merci.

Dans chacun des rassemblements que j'élabore, avec l'intention de mettre plus de clarté dans nos vies, je dis aux nombreux hommes en croissance, qui se joignent à nous : Merci! Sincèrement, je vous offre ma gratitude. En touchant le féminin que vous portez, c'est toute une race d'hommes bien masculins, mais en contact avec leur bonté, leur douceur pour laquelle vous pavez la route. Au nom de toutes les femmes, je m'incline devant les transformations dont vous êtes les chefs de file, amenant les hommes que l'on aime profondément pour leur complétude, dans une voie d'équilibre et d'harmonie.

Merci, merci, merci!


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