Premier
conseil : Fuyez les
discussions comme vous fuiriez les serpents à sonnette ou les tremblements de
terre.
Neuf
fois sur dix, chacun des adversaires se retire du débat, plus que jamais
convaincu d'avoir raison. Si vous perdez...vous perdez! Si vous gagnez, vous
perdez aussi. Comment ça? Vous avez gagné une victoire éclatante, pensez-vous?
Et après? Vous vous frottez les mains. Mais l'autre, que pense-t-il? Vous avez
blessé son amour propre, son orgueil. Il est furieux.
Deuxième
conseil :
Je
n'ai personnellement pas toujours su me taire. Même aujourd'hui je suis obligé,
très souvent, de me retenir. Mais?
Je sais
qu'à force de batailler et d'argumenter, que je parviendrai peut-être à
confondre mon interlocuteur, mais ma victoire sera inutile, car jamais je
n'obtiendrai l'accord sincère de mon adversaire.
Alors
je choisis moi-même un triomphe spectaculaire et théorique, ou bien
un accord sincère. Pas facile quand on est orgueilleux comme moi parce que
c'est bien rare qu'on obtienne les deux en même temps...HA! HA! HA! Donc, vaut
mieux un accord sincère.
Voici
une amusante épitaphe en:
Ci-git, dans son bon droit, Pierre-Paul, qui traversa la rue, ayant priorité.
Mais il n'est pas moins mort, que s'il avait eu tort.
Troisième
conseil :
« Ce
n'est jamais la haine qui met fin à la haine : c'est l'amour a dit Boudda.
Un malentendu n'est pas dissipé par une discussion, mais par le tact, la
diplomatie, l'esprit de conciliation et par le désir généreux de considérer le
point de vue de l'autre. Et de ne jamais craindre de faire quelques concessions.
Quatrième
conseil :
Ne
cédez pas à votre première impulsion. Et ici je me parle fort, fort à
moi-même...HA!HA! HA! Notre première réaction dans une situation
désagréable et une réaction de défense. Faisons attention! Restons calmes,
surveillons-nous, car il se peut que notre première réaction ne soit pas dictée
par le meilleur de nous-mêmes.
Cinquième
conseil :
Tout
simplement il faut maîtriser notre colère. Souvenons-nous qu'on juge une
personne sur ce qui peut la mettre en colère.
Sixième
conseil :
Commençons
par écouter. N'a-t-on pas vu ça dans une autre leçon? Un peu
plus...ça ne nuira pas...
Et
bien...tout au long des autres conseils, je m'adresserai à moi,
personnellement, tout autant qu'à vous...est-ce ça la sagesse? HA!
HA! HA!
Laissons
donc à nos antagonistes la possibilité de s'exprimer. Laissons-les parler à
loisir. N'opposons pas de résistance, ne discutons pas, car c'est cette
réaction qui met des barrières. Tentons plutôt de construire le pont de la
compréhension. N'élevons pas les murs de la mésentente.
Septième
conseil :
Cherchons plutôt des terrains d'entente. Pas facile? Vrai, mais...quand on écoute notre
vis-à-vis jusqu'au bout trouvons les points et les zones possibles sur
lesquelles il peut y avoir un accord.
Huitième
conseil :
Soyons
honnêtes. Cherchons aussi des points sur lesquels il se peut que nous ayons
tort. Et admettons-les. Excusons-nous aussi pour nos erreurs. Cela
aidera certes à désarmer nos adversaires et à réduire leur attitude défensive.
Neuvième
conseil :
Promettons-nous,
vous comme moi..., de réfléchir aux idées de nos vis-à-vis, et de les étudier
avec soin. Tout d'un coup qu'ils avaient sincèrement raison ?
Dixième
conseil :
Remercions
sincèrement nos adversaires pour leur intérêt. Toute personne qui prend le
temps de ne pas être d'accord, avec moi ou avec vous, s'intéresse aux mêmes
choses que nous. Pensons donc à nos contradicteurs en tant que personnes
désirant réellement nous aider, et il se peut que nous nous en fassions des amis.
Ça serait beau en grand, n'est-ce pas ?
Une
leçon d'un autre temps qui ne vieillit pas...
Le
ténor Ian Peerce, ami de Dale Carnegie, nous raconte ce qui suit :
« Ma femme et moi avons conclu un pacte il y a longtemps, et nous ne
l'avons jamais rompu, quelle que soit l'intensité de notre colère. Quand l'un
de nous hurle, l'autre est tenu d'écouter, parce que lorsque deux personnes
hurlent en même temps, il n'y a pas de communication possible, sinon du bruit
et des vibrations négatives. »
Intéressant
en grand! À essayer, n'est-ce pas?
La
semaine prochaine : Respectez les opinions de votre interlocuteur. Ne lui
dites JAMAIS qu'il a tort. OUF!
P.S. Encore et encore je le répète et le répéterai : mon
guide est Dale Carnegie. Son livre : Comment se faire des amis et
influencer les autres est disponible en librairie ou à la bibliothèque
municipale. Ici, je vous donne l'essentiel. La base quoi!