Cette année, nous avons eu un hiver des plus particuliers et une saison estivale avec de bonnes précipitations et de grandes variations de température. Cela a favorisé la propagation d'insectes et de maladies fongiques qui endommagent nos arbres et fruits!
Ne vous inquiétez pas, dans la vie il n'y a pas de problèmes; seulement des solutions!
En premier lieu, il est important de planter les arbres fruitiers dans un sol bien drainé et relativement riche. On peut buter l'arbre de quelques pouces si le sol est lourd et glaiseux. En faisant ces quelques étapes, nous réglons en grande partie les problèmes, car un arbre qui subit peu de stress peut performer plus aisément, donc attire moins d'insectes ravageurs et de maladies (choisir aussi des variétés avec de meilleures résistances aux maladies. Optez pour des variétés qui ont été développées pour leurs bonnes résistances aux maladies).
Un point important pour garder nos arbres en santé est de créer un équilibre hydrique. Ce qui veut dire, ne jamais atteindre l'extrême sécheresse et/ou le surplus d'eau. Le développement fongique, qu'il soit racinaire ou foliaire, est souvent en lien avec les précipitations et la température. Pour s'assurer de minimiser les dégâts, je vous propose de faire deux pulvérisations préventives au printemps. Avec une solution de soufre (bouillie) en premier lieu avec un dosage de 15 ml par litre d'eau. À noter que l'on peut faire cette pulvérisation en tout temps dans la saison, sauf en période de floraison. La deuxième pulvérisation (trois semaines plus tard) avec de la sérénade, un biofongicide préventif à large spectre que l'on applique sur les feuilles. Le dosage est de 20 ml par litre d'eau.
L'application doit toujours être faite soit le matin, en soirée ou bien en temps nuageux, pourvu qu'il n'y ait aucune précipitation pour les 12 prochaines heures et peu de vent. La sécurité est aussi de mise : gants, pantalons et lunette protectrice. Si votre ou vos arbre(s) est (sont) en présence de champignons racinaires, malheureusement aucun fongicide n'est disponible pour les particuliers. Alors, gérer bien l'arrosage en le diminuant!
De multiples insectes ravageurs peuvent se retrouver dans les arbres fruitiers tout au long de la saison, c'est bien normal... qui n'aime pas le sucre des fruits! Un moyen efficace de réduire la ponte et la propagation des insectes serait d'appliquer de l'huile horticole, aussi appeler l'huile de dormance. L'application de l'huile se fait la plupart du temps au printemps, à l'écart des risques de gel et des intempéries. On peut aussi le faire tard à l'automne, pourvu que, dans les deux cas, l'arbre soit dépourvu de ses feuilles. On applique la solution sur le tronc et les branches de l'arbre. Cela a pour effet de bloquer les pores de l'arbre et ainsi asphyxier les insectes et/ou les œufs pouvant s'y retrouver. Important : suivez le dosage prescrit sur l'étiquette du produit.
Il y a deux autres ennemis qui, eux aussi, font beaucoup de dommage : le carpocapse et la mouche de la pomme. Le carpocapse est un papillon qui pond ses œufs sur les feuillages et les fruits du pommier et du poirier. Les chenilles ensuite creusent des galeries en se nourrissant de la chair et des pépins des fruits pouvant provoquer la chute prématurée des fruits. Pour traiter ce ravageur l'utilisation combiné de BTK et de carte de Trichogramme qui sont des traitements écologiques efficaces. Ce sont les larves qui font les dégâts. Elles mangent tout l'intérieur du fruit et le rendent quasiment immangeable. Pour la répression des larves, on peut utiliser du basillius thuringiensis (BT) qui se vend en centre jardin.
Pour ce qui est de la mouche de la pomme, qui cause des dommages similaires, les moyens efficaces pour contenir les populations sont les pièges collants qu'on dispose dans l'arbre à partir de juin. Ce piège est une imitation de la pomme. De plus, combiné avec la phéromone il est encore plus efficace.
Un autre gros aspect de l'entretien des arbres fruitiers est la taille! La productivité d'un arbre fruitier dépend beaucoup de la taille de formation qu'on lui confère. La période de taille se situe en février-mars...maximum fin avril. Ceci sera donc le sujet d'une chronique qui paraîtra cet hiver avant la période de cette activité importante pour une bonne récolte.