Si l'alcool procure du plaisir, il peut aussi causer
des problèmes. En 2021 en Estrie, 400 personnes ont répondu "OUI" à
la question suivante : au cours des 12 derniers mois, avez-vous consommé de
l'alcool avant de prendre le volant ?
C'est ce que nous apprenait une enquête réalisée par
CROP pour le compte d'Éduc'alcool, soit que les résidents de la région de
l'Estrie étaient plus nombreux que la moyenne québécoise de 40 % des gens qui
vont quand même prendre le volant après avoir consommé de l'alcool.
Pour la directrice générale d'Éduc'alcool Geneviève
Desautels un intervenant de premier plan sur la scène québécoise dont la mission
est d'informer les Québécois en matière de consommation d'alcool de manière à
susciter chez eux un comportement modéré et réfléchi, il faut évidemment
améliorer cette moyenne et mettre en place des pistes de solutions actuelles
comme le propose Éduc'alcool: "Prenez par exemple notre idée de conseiller
aux consommateurs d'alcool de compter les verres qu'ils boivent ! Cela permet
de prendre conscience de la quantité d'alcool que l'on boit, ne pas s'en
soucier c'est un peu comme les conducteurs automobiles qui ne regardent jamais
leur indicateur de vitesse ... Ils ont toujours tendance à dépasser les limites
sans s'en rendre compte. Certaines personnes comptent les kilomètres parcourus
à vélo ou le nombre de pas faits dans la journée et d'autres comptent les
calories ingérées, car cela leur permet de garder un œil sur leurs activités
physiques ou leurs habitudes alimentaires...c'est la même chose que compter nos
verres ! Cela permet de prendre conscience de la quantité d'alcool que l'on
boit et bien de connaître ses limites de consommation, mais ce n'est pas très
utile si l'on ne sait pas combien de verre, on boit ". Selon Mme
Desautels, il faut aussi orienter les actions en fonction des besoins :
"C'est important de proposer les bonnes solutions à la bonne clientèle,
prenez chez les jeunes par exemple, les moins de 25 ans , il faut parler le
même langage qu'eux si on veut les atteindre et les sensibiliser au fait que
trop boire peut avoir de graves conséquences qui auront un impact sur le reste
de leur vie, tout comme il faut aussi déterminer ce qui les motive à boire, et
cela, en trouvant aussi un contexte positif de consommation. Mme Desautels
pense toutefois que la génération actuelle est meilleure que les précédentes
qui n'hésite pas entre autres à faire appel à un chauffeur désigné tout comme
elle est davantage au fait des dommages sur la santé que peut faire une trop
grande consommation.
Éduc'alcool fait donc la promotion de la culture de la
dégustation au détriment de la culture de l'ivresse et vise à améliorer la
relation des Québécois à l'alcool en mettant sur pied des programmes de
prévention, d'éducation et d'information pour aider les jeunes et les adultes à
prendre des décisions responsables et éclairées face à la consommation de
l'alcool et tout passe vraiment par l'éducation
« Si l'alcool procure du plaisir, il peut aussi causer des problèmes, donc
lorsqu'on choisit de consommer, il est important de demeurer vigilant.
C'est pourquoi Éduc'alcool est là pour fournir de
l'information sur les effets psychologiques et physiologiques de l'alcool,
prévenir et signaler les méfaits causés par l'abus, promouvoir la modération,
faire le point sur les mythes entourant l'alcool et intervenir en vue
d'influencer les contextes de consommation.