Reynald Clément comptabilise 42 années d'expérience en carrosserie automobile. Il connaît le métier sous toutes ses coutures. Il en a vu des vertes, des pas mûres et bien d'autres.
À la barre du Centre de collision Excellence depuis 2002, M. Clément exige de lui-même et de ses employés tout le dévouement et les qualités nécessaires pour répondre aux exigences de sa certification CarrExpert.
« Les affaires vont bien, j'ai la chance d'être partenaire avec Thibault Chevrolet Cadillac Buick GMC et avec Hyundai Sherbrooke, de dire M. Clément. Ce partenariat me permet non seulement d'exister encore aujourd'hui comme carrossier, mais il m'oblige aussi à offrir un service de qualité exceptionnel, ce dont je suis fier. »
Pour M. Clément, le succès de son entreprise passe par sa philosophie du respect pour chaque personne qui bosse dans son atelier.
« Tous les patrons peuvent avoir une équipe, mais je suis convaincu que c'est de la manière dont on traite nos employés qui va influencer la finalité, souligne M. Clément. J'ai toujours eu du respect pour mes employés et c'est pourquoi la plupart comptent plusieurs années de service dans mon atelier. Ceux qui partent et qui après reviennent, c'est pour moi très flatteur. »
Reynald Clément a vu son industrie se transformer au fil des ans pour devenir l'un des milieux de travail qui connaissent aujourd'hui une grave pénurie de main-d'oeuvre qualifiée.
« Je pense que c'est très important aujourd'hui d'avoir cette relation de respect dans un contexte où c'est de plus en plus difficile de trouver des carrossiers, des peintres qui sont qualifiés. Ceux que je trouve, je veux les garder dans mon atelier, d'expliquer M. Clément. Il faut évoluer en même temps que les employés, les impliquer dans l'entreprise, bref, de ne pas mettre l'argent devant le côté humain de notre travail. »
Les carrossiers ne disparaîtront pas, contrairement à bon nombre de professionnels qui sont aujourd'hui remplacés par l'automatisation et les machines.
« Le milieu connaîtra des changements c'est bien certain, affirme M. Clément. Il pourrait y avoir une centralisation vers les ateliers à bannière qui aboutira à une diminution en nombre absolu d'emplacements où il est possible de faire réparer sa voiture. Mais il reste que ce travail n'est pas remplaçable par un bras mécanique dans un avenir rapproché. Notre défi est de rendre le métier attirant et la formation doit être revue pour répondre à nos besoins, ce n'est actuellement pas toujours le cas. »